Pas d’avancée décisive sur la Grèce en vue à l’Eurogroupe

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Les ministres des Finances de l’Eurogroupe se réunissent, ce lundi à 15H00, à Bruxelles. Les négociations entre la Grèce et ses créanciers internationaux seront une nouvelle fois au coeur des discussions.

La République hellénique doit faire face mardi à une importante échéance avec le remboursement de 750 millions d’euros au Fonds monétaire international (FMI), une étape qu’elle devrait passer sans encombres, selon un expert interrogé par l’AFP, mais le temps presse à mesure que fin juin approche. A cette date, le deuxième programme d’aide dont bénéficie le pays depuis fin 2012 s’achèvera. Or, Athènes, qui n’a plus reçu un sou de ses créanciers depuis août dernier, ne peut pas tenir sans une nouvelle forme de soutien et risque à tout moment un accident financier.

Dans l’immédiat, la Grèce attend à l’issue de cet Eurogroupe “un communiqué positif” sur les négociations avec ses créanciers, et espère le déblocage d’une partie de la dernière tranche des prêts UE et FMI provenant du deuxième plan d’aide de 2012, soit un montant de 7,2 milliards d’euros. Athènes espère également convaincre la Banque centrale européenne (BCE) de relever le plafond d’émissions de bons du Trésor qu’elle peut émettre, ce qui lui donnerait un peu d’air. Cette décision pourrait intervenir dès mercredi, selon les analystes.

Un accord “très proche”

Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a estimé la semaine dernière que la réunion de lundi ne serait “pas décisive” sur la Grèce, même si des progrès ont été accomplis.

Après une longue période de stagnation des discussions, les deux parties se sont en effet dites plus optimistes ces derniers jours sur la conclusion d’un accord prochainement même si, de l’avis général, ce ne sera pas pour cette réunion.

“Après des semaines de douloureuse négociation, si l’autre partie le souhaite, nous allons voir qu’un accord est très proche et sera conclu prochainement”, a estimé dimanche le ministre grec adjoint des Affaires étrangères chargé des questions économiques, Euclide Tsakalotos.

Ce dernier a cependant reconnu que la Grèce et ses créanciers restent “politiquement éloignés” sur les questions de réformes du travail et des retraites et que certains sujets “resteront ouverts jusqu’à la dernière minute”.

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