OTAN, Chine, Fed… Donald Trump et ses revirements

Les promesses de campagne du nouveau président américain et ses assertions définitives assénées lors de sa campagne ne semblent plus de mise aujourd’hui. En quelques jours, le bouillant président américain a effectué plusieurs rétropédalages spectaculaires.

D’abord sur la Chine, qu’il avait, quand il était candidat, accusée de manipuler sa devise, au risque de déclencher une formidable guerre commerciale. Voici quelques jours, après avoir reçu le président chinois Xi Jinping, Donald Trump a fait marche arrière, avouant au Wall Street Journal : ” les Chinois ne manipulent pas leur monnaie “. Même demi-tour concernant l’Otan, qu’il jugeait ” obsolète ” en janvier. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’Alliance atlantique est un ” rempart pour la paix “, estime désormais le président américain. De même, son appréciation de la présidente la banque centrale américaine, Janet Yellen, a évolué radicalement. Quand il était candidat, il la jugeait ” incompétente “. Désormais, il serait ouvert à une reconduction de son mandat à la tête de la Fed (qui s’achève en février 2018) pour quatre années supplémentaires.

Le président américain est, il est vrai, forcé de mettre de l’eau dans son vin. Il a, en quelques semaines, été confronté à des résistances dont il ne mesurait pas la force. A l’extérieur, ses rencontres avec le président chinois ou la chancelière allemande lui ont montré que les grands partenaires commerciaux des Etats-Unis ne comptaient pas se laisser faire. En interne, Donald Trump a subi un revers politique cuisant sur sa réforme de l’assurance santé (le Congrès ne l’a pas suivi dans sa volonté de supprimer l’Obamacare). Et la grande réforme fiscale annoncée pour le mois d’août a du plomb dans l’aile (tous les démocrates, mais également une douzaine d’élus républicains, refusent de se pencher sur le sujet tant que Donald Trump n’aura pas rendu ses revenus publics). Et voici le nouveau président forcé à faire de la realpolitik…