“On ne peut pas prendre le risque d’une sortie de la Grèce de l’euro”

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Les “bases d’un accord” pour le sauvetage financier de la Grèce “existent”, a indiqué mardi le Premier ministre français Manuel Valls, estimant qu’il ne devait pas y avoir de “sujet tabou” quant à un rééchelonnement de la dette publique grecque.

La France est “convaincue” que l’on ne peut “pas prendre le risque d’une sortie de la Grèce de l’euro”, “à la fois sans doute pour des raisons économiques (…) mais surtout pour des raisons politiques”, a-t-il déclaré à la radio RTL. La sortie, pour la première fois, d’un pays de la zone euro, constituerait “un risque pour la croissance et l’économie mondiales”, a ajouté Manuel Valls.

“C’est l’Europe qui est en cause”, a-t-il insisté, en appelant le gouvernement grec à “tout faire pour trouver un accord”. “Cet accord est nécessaire, d’abord pour la Grèce parce que sa sortie de la zone euro plongerait le peuple grec dans une situation insupportable et c’est nécessaire aussi pour la cohésion et la cohérence de la zone euro et donc de l’Europe”, a plaidé le chef du gouvernement français.

Les pays de la zone euro se réunissent pour un sommet extraordinaire mardi à Bruxelles, deux jours après le choc du non grec par référendum, afin d’explorer les minces chances de sauvetage d’une Grèce en état d’urgence financière.

“On ne joue pas avec l’Histoire, on ne joue pas avec un pays comme la Grèce”, a déclaré M. Valls.

A la veille de la réunion cruciale à Bruxelles, François Hollande et Angela Merkel se sont efforcés lundi soir de masquer les divergences franco-allemandes sur le dossier grec et de présenter une position commune face au Premier ministre grec Alexis Tsipras.

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