Nucléaire : GDF Suez devra-t-il encore payer ? Magnette dément…

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En plus des 215 millions à 245 millions d’euros de taxes déjà décidées, GDF Suez pourrait remettre la main à la poche, au profit de l’Etat belge, pour la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires de Doel 1, Doel 2 et Tihange 1. Paul Magnette, ministre sortant de l’Energie, a démenti cette information.

GDF Suez pourrait bien encore devoir payer une nouvelle contribution à l’Etat belge pour la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires de Doel 1, Doel 2 et Tihange 1, a indiqué Paul Magnette, ministre fédéral de l’Energie (en affaires courantes), en réponse aux questions de la Commission européenne, rapportent vendredi L’Echo et De Tijd.

Cette contribution ne figure pas dans le protocole d’accord signé en octobre dernier entre l’Etat belge et GDF Suez. Elle viendrait donc s’ajouter aux 215 millions à 245 millions d’euros de taxes inscrits dans l’accord et destinés à corriger l’avantage que possèdent les producteurs nucléaires sur les autres producteurs. Si le montant de la nouvelle contribution n’a pas encore été fixé, le mécanisme de calcul a déjà été mis sur pied, a ajouté le ministre de l’Energie.

La contribution annuelle de 215 millions à 245 millions d’euros, reprise dans le protocole d’accord avec GDF Suez, est directement liée aux bénéfices réalisés par les producteurs nucléaires, a répondu Paul Magnette à la Commission européenne, qui se demandait comment on était arrivé à ce montant. Le ministre sortant n’a toutefois pas précisé quel chemin a été suivi pour arriver à ces sommes.

GDF Suez : le cabinet Magnette dément la volonté d’une contribution supplémentaire

[UPDATE 1] Le cabinet Magnette a tenu à préciser vendredi qu’il n’est pas question d’imposer à GDF Suez une contribution supplémentaire à celle déjà prévue pour la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires de Doel 1, Doel 2 et Tihange 1.

Il rappelle qu’un protocole d’accord signé en octobre 2009 entre l’Etat belge et le groupe français prévoit une contribution de 215 millions à 245 millions d’euros entre 2010 et 2015. Au-delà de cette date, le montant de la contribution n’a pas encore été fixé, étant donné qu’on ne connaît pas encore le prix de l’énergie qui sera d’application à ce moment. Mais il ne s’agit pas d’une contribution supplémentaire s’ajoutant à celle déjà prévue.

Nucléaire : Ecolo reverrait le calendrier en cas de problème d’approvisionnement

Le parti Ecolo serait disposé à revoir le calendrier de démantèlement des centrales nucléaires si un problème d’approvisionnement était démontré, a indiqué vendredi sur Bel RTL Jacky Morael, tête de liste Ecolo au Sénat.

Olivier Deleuze, père de la loi de sortie du nucléaire, avait affirmé mardi, dans la presse, qu’Ecolo poserait comme condition à un retour au gouvernement fédéral de ne pas remettre en cause la fermeture des centrales nucléaires à partir de 2015. Jacky Morael se dit sur la même longueur d’onde “mais avec d’autres mots” : “Nous sommes des gens responsables, chez Ecolo. La loi prévoit une clause de sauvegarde en cas de problème d’approvisionnement. Si l’on nous prouve, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle, qu’il y a un problème d’approvisionnement, nous reverrons évidemment le calendrier de démantèlement !”

Jacky Morael observe que les planifications d’investissement pour des centrales de nouvelle génération représentent 25.000 gigawatt-heure (GWh) par an, alors que la fermeture des trois plus anciens réacteurs représente 14.000 GWh par an. “Il n’y a donc aucune difficulté d’approvisionnement, juge-t-il. Il faut que les lobbies arrêtent de faire peur et d’affoler la population.”

Sur les ondes de Twizz radio, Olivier Deleuze a précisé qu’il ne souhaitait pas lancer des “ukases”, tout en remarquant qu’un fournisseur d’électricité verte à Bruxelles et en Wallonie est “moins cher que le fournisseur d’électricité nucléaire”.

Trends.be, avec Belga

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