“Nous sommes venus en Argentine au bon moment !”

La princesse Astrid © BELGA

La princesse Astrid était résolument enthousiaste à l’issue de la mission économique Argentine-Uruguay. Les entreprises belges ont participé à quelque 700 rencontres B2B avec de potentiels partenaires locaux.

La mission économique de 5 jours en Argentine et en Uruguay, à laquelle 94 entreprises belges participaient, s’achève ce vendredi. Les sons de cloche sont très positifs, en dépit de la situation économique compliquée de l’Argentine, dont le peso a perdu 30% de sa valeur depuis le début de l’année. “J’ai l’impression que nous sommes venus ici au bon moment, a confié la princesse Astrid lors de la conférence de presse de clôture de la mission. L’Argentine se replace sur la carte avec les négociations de l’accord Mercosur-Europe, le prêt du FMI (NDLR : 50 milliards de dollars, un montant inédit) et la réouverture du marché des capitaux. Le pays cherche des partenaires et nous arrivons avec de la qualité et de la quantité.” De fait, près de 700 entreprises argentines et uruguayennes se sont déplacées pour des rencontres B2B avec des sociétés belges. Et de l’avis général, les retours sont très positifs. Nous en parlerons plus en détail dans le prochain numéro de Trends-Tendances.

“Venir pendant la coupe du monde fut un atout majeur pour notre mission, a ajouté le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR). Cela a permis de parler de football et de créer une ambiance sympathique.” Il a lui-même remis plusieurs maillots dédicacés par les Diables rouges à ses interlocuteurs. “C’était mieux de venir maintenant que dans quelques jours, quand la Belgique aura battu l’Argentine ou l’Uruguay en demi-finale”, sourit le ministre wallon de l’Economie, Pierre-Yves Jeholet (MR).

Une princesse en bonne santé

Cette mission revêtait aussi une importance belgo-belge. La princesse Astrid, 56 ans, était en effet au repos depuis le mois de février, en raison de troubles récurrents du sommeil. Un léger doute planait sur sa capacité à pouvoir reprendre les agendas quand même intenses de ces missions économiques avec leurs nombreuses rencontres au plus haut sommet. “Je suis portée par les missions, a expliqué la princesse Astrid. Tous ces entrepreneurs présents sont porteurs d’enthousiasme. C’est une joie de contribuer à ce que des choses se règlent pour eux et à promouvoir ces petites, moyennes et grandes entreprises, dont on sous-estime la valeur en Belgique.”

Est-elle donc prête à re-signer pour la prochaine mission (Maroc en novembre, pour laquelle les inscriptions sont, paraît-il, très nombreuses) ? “Bien sûr”, clame-t-elle en souriant. Elle se dit même prête à intervenir plus ouvertement dans des discussions par exemple en matière de défense des droits humains. “Mon passé à la Croix Rouge et contre les mines antipersonnel m’y incite”, ajoute la princesse Astrid.

Les secteurs de la santé et de la logistique étaient les plus représentés dans la mission économique. Mais la princesse assure ne pas faire de hiérarchie. “J’ai un problème : je suis très curieuse, dit-elle. Tous les sujets m’intéressent.” Et de souligner, avec la secrétaire d’Etat bruxelloise Cécile Jodogne (Défi), l’importance des échanges culturels qui contribuent -un peu comme le football finalement- à donner une autre tonalité aux discussions commerciales. Dans la mission économique, on retrouve un accord sur la coproduction audiovisuelle, une déclinaison argentine de l’Art Truc Troc bruxellois, des concerts etc.

La princesse Astrid était accompagnée d’une délégation de six ministres (les fédéraux Reynders, Peeters et De Crem, les régionaux Jeholet, Jodogne et Muyters). N’est-ce pas un peu beaucoup ? “Non, nous travaillons ensemble pour les entreprises et je vous assure que cette cohésion n’est pas du cinéma”, conclut la princesse Astrid.

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