“Nous avons une énorme responsabilité envers la population grecque”

Johan Van Overtveldt (N-VA) © BELGA

Les ministres européens de la zone européen s’apprêtent à évaluer jeudi soir les nouvelles propositions du gouvernement grec pour éviter à Athènes un défaut de paiement à la fin du mois.

Le ministre belge des Finances, Johan Van Overtveldt, a émis le souhait de dégager “une bonne décision pour l’économie grecque et pour le futur de l’Union économique et monétaire”, à son arrivée à l’Eurogroupe, mercredi soir.

En préalable à la réunion des ministres des finances, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, s’est entretenu toute l’après-midi durant avec les présidents de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, et du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.

Ces discussions préliminaires n’ont pas rendu les ministres des finances plus confiants avant d’entamer leur réunion en début de soirée. “Le niveau de préparation” dans les négociations entre la Grèce et ses créanciers “ne rend pas optimiste sur l’obtention d’un résultat ce soir”, a déclaré à son arrivée le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.Son homologue finlandais, Alexander Stubb, a pour sa part affirmé qu’il serait “agréablement surpris” si un accord était dégagé les heures suivantes.

Le ministre belge des Finances, Johan Van Overtveldt, a pour sa part affirmé que ses deux préoccupations principales étaient de dégager “une bonne décision pour l’économie grecque et une bonne décision pour le futur de l’Union économique et monétaire”. Il a également souligné la nécessité de redonner à l’économie grecque une perspective d’avenir. “Nous avons une énorme responsabilité envers la population grecque, ses souffrances sont énormes”, a-t-il poursuivi.

Le ministre des Finances, a en outre estimé que les critiques à l’égard du programme d’aide imposé à la Grèce étaient injustes. “Le programme doit d’abord être mis en oeuvre correctement, avant de juger si c’est un échec.”

Les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe), se retrouvent à Bruxelles mercredi soir pour évaluer les nouvelles propositions du gouvernement grec présentées lundi à ses créanciers (UE, BCE, FMI). Celles-ci prévoient quelque 8 milliards d’euros d’efforts budgétaires supplémentaires en 2015 et 2016, via des relèvement d’impôts et taxes. La contre-proposition mise sur la table par les créancier en réponse, et comportant principalement des demandes du FMI, a entre temps été rejetée par le gouvernement grec.

Des négociations sur les propositions finales, dépend le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide de 7,2 milliards d’euros, pour éviter à Athènes un défaut de paiement de 1,5 milliard d’euros vis-à-vis du FMI le 30 juin prochain.

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