Mission économique: les Qataris cherchent des partenaires

Cécile Jodogne, Jean-Claude Marcourt, la princesse Astrid, Pieter De Crem, Didier Reynders et Philippe Muyters. © Belga

Les investisseurs qataris ne cherchent pas à acheter mais à trouver des partenaires pour développer eux-mêmes leur propre savoir-faire, a fait observer lundi la secrétaire d’Etat bruxelloise au Commerce extérieur, Cécile Jodogne, au troisième jour de la mission économique princière dans les émirats du Golfe.

C’est l’un des enseignements qu’elle retire de la rencontre qu’elle-même et les autres ministres régionaux et fédéraux ont eue la veille avec les dirigeants qataris.

L’intervention de la mère de l’émir du Qatar, la cheikha Moza bint Nasser Al Missned, présidente de la Qatar Foundation – un organisme sans but lucratif pour l’éducation, les sciences et le développement communautaire du pays – allait dans ce sens, relève Mme Jodogne. Les contacts réguliers et personnels s’avèrent dès lors très importants, a-t-elle ajouté.

Au Qatar et aux Emirats, Bruxelles insiste sur ses services (45% de ses exportations), notamment l’arbitrage d’entreprises (médiation en cas de litiges commerciaux). Face à des concurrents comme Londres, Paris ou Singapour, la Région-capitale a l’avantage d’un coût moins élevé de services Horeca, de traductions, de juristes, etc, fait-elle valoir.

Pour les produits, le Qatar est friand des chocolats, qui représentent la moitié des exportations bruxelloises vers l’émirat, devant l’optique (11%). Les produits de luxe et de mode sont aussi recherchés. L’émirat gazier ne représente que le 30e pays d’exportation de la Région, ce qui témoigne du “fort potentiel” de développement, souligne Mme Jodogne.

Pas moins de 135 rencontres “be-to-be” des entreprises bruxelloises ont eu lieu au Qatar durant cette mission, et 115 sont prévues à Abou Dhabi et Dubaï. Pour concrétiser davantage ce type de contacts, la secrétaire d’Etat compte faire évoluer l’ordonnance régionale sur les aides aux exportations afin de les orienter davantage sur l’après-mission et certains secteurs porteurs.

Par ailleurs, Cécile Jodogne (FDF) a une nouvelle fois défendu les missions économiques princières, réduites de quatre à deux par an par décision du gouvernement flamand. Alors que davantage de ministres fédéraux que régionaux y sont présents cette fois-ci (quatre fédéraux pour trois régionaux ce mercredi), Mme Jodogne souligne qu’au moins quatre ministres sont indispensables: les trois régionaux et le ministre des Affaires étrangères. “Pour le reste, pourquoi pas?”, relativise-t-elle.

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