Medvedev menace de revoir la part de l’euro dans les réserves russes

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Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a menacé de revoir la part de l’euro dans les réserves russes si le règlement de la crise financière à Chypre proposé par l’Union européenne lésait les intérêts russes.

La perspective d’une taxe exceptionnelle imposée par l’UE sur les dépôts bancaires à Chypre, dont une grande partie sont des fonds russes, “est une raison pour réfléchir” sur l’euro, a déclaré le Premier ministre russe dans une interview à des médias européens publiée jeudi sur le site du gouvernement.

“Si cela est possible à Chypre, pourquoi ne serait-ce possible en Espagne, en Italie ou dans d’autres pays qui souffrent de problèmes financiers? Demain c’est là-bas qu’on va confisquer les économies”, a-t-il lancé.

“Entre 41% et 42% de nos réserves sont en euros et la proposition (européenne à Chypre, NDLR) non seulement était imprévisible, elle est inadéquate”, a poursuivi M. Medvedev. “Je vais dire tout cela à mon vieil ami José Manuel Barroso” , a conclu M. Medvedev qui doit rencontre jeudi matin le chef de la commission européenne à Moscou.

Il a estimé que l’UE et Chypre se comportaient comme “un éléphant dans un magasin de porcelaine” et a comparé la mesure proposée par l’Union européenne aux méthodes soviétiques.

“Cette mesure a un caractère d’expropriation, de confiscation qui est sans précédent”, a-t-il lancé.

“Je ne peux la comparer qu’à certaines décisions prises à une certaine période par le pouvoir soviétique qui traitait l’épargne des gens sans états d’âme. Mais nous vivons au 21e siècle dans l’économie de marché et nous insistons pour que les règles qui concernent le droit à la propriété privée soient respectées”, a-t-il déclaré.

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