“Malade”, la France n’a “pas d’autre choix” que les réformes

Le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron. © Belga

La France est “malade”, comme en témoigne “le chômage de masse” dont elle souffre “depuis plusieurs années” et n’a d’autre choix que de se réformer, a estimé mercredi son ministre de l’Economie, Emmanuel Macron.

“La France est malade, elle n’est pas bien, il faut nommer la situation dans laquelle on vit”, a déclaré le ministre à la radio Europe 1. “Il y a une fièvre depuis plusieurs années dans ce pays qui s’appelle le chômage de masse (…) il n’y a pas d’autre choix qu’avancer, agir pour réformer l’économie”, a-t-il ajouté, au lendemain d’un vote de confiance de l’Assemblée nationale qui n’a accordé qu’une majorité étriquée au gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls, frappé d’impopularité record dans l’opinion.

“L’impopularité qui est la nôtre, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, c’est une impopularité due au manque de résultats”, a concédé Emmanuel Macron. “Pourquoi? Parce que sans doute on n’est pas allé assez fort et assez loin les deux premières années (du quinquennat du président François Hollande), parce qu’on n’a pas réformé et parce qu’on paye cash, si je puis dire, une décennie perdue”.

Mardi, le Premier ministre, qui avait sollicité la confiance des députés après un remaniement gouvernemental fin août, a rallié 269 voix (contre 244 et 53 abstentions), un résultat en-dessous du seuil symbolique des 289 voix de majorité absolue. Les députés lui avaient accordé 306 voix (contre 239 et 26 abstentions) le 8 avril dernier, lors du premier vote similaire auquel il s’était soumis une semaine après sa nomination à la tête du gouvernement.

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