Magnette pas opposé à discuter du taux d’impôt des petites entreprises

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Paul Magnette (PS) n’est pas opposé à une discussion sur le taux d’impôt réel des petites sociétés mais il a stigmatisé la volonté du président du MR Charles Michel de baisser l’impôt des sociétés de manière linéaire.

“Que l’on discute du taux d’impôt réel des petites sociétés qui créent de l’emploi, c’est une discussion qui a du mérite”, a commenté M. Magnette sur les ondes de Bel-RTL.

“Mais aujourd’hui, les grandes entreprises ne paient déjà pas d’impôt”, a-t-il relevé, rappelant la proposition socialiste d’un impôt minimum, par exemple en empêchant la déductibilité des “mauvaises dépenses” d’entreprises telles que “les frais inconsidérés pour les cadres et les managers”.

Entendre dès lors Charles Michel plaider une baisse linéaire de l’impôt des sociétés, “c’est le monde à l’envers”, juge Paul Magnette.

Il estime aussi que le président du MR a “beaucoup d’humour” en qualifiant le gouvernement Di Rupo de centre-droit, alors qu’il le juge plutôt de centre.

Interrogé sur les 2,6 millions d’euros bruts gagnés par le patron de Belgacom Didier Bellens l’an dernier, Paul Magnette qualifie ce montant d'”indécent”.

Il confirme qu’il déposera en juin un projet de loi qui pourrait être voté en octobre, visant à plafonner les rémunérations des patrons d’entreprises publiques.

Le ministre étudie encore ce qui serait le plus cohérent, entre un plafonnement vis-à-vis des rémunérations d’autres fonctions – Premier ministre, ministre de tutelle, par exemple – ou la prise en compte de l’écart avec les plus bas salaires de l’entreprise.

Avec Belga

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