Les trois quarts des Grecs veulent rester dans l’euro

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Les trois quarts des Grecs veulent rester “à tout prix” dans la zone euro affirme un sondage publié jeudi dans la presse grecque à moins de trois semaines de législatives très disputées où la menace d’une sortie de la monnaie unique est agitée comme un chiffon rouge.

Selon un sondage de l’institut GPO, 75,7% des personnes interrogées ont répondu “oui” ou “plutôt oui” à la question de savoir si la Grèce devait rester “à tout prix dans la zone euro”. Les “non” et “plutôt non” rassemblent 22,3% des sondés.

Ce résultat est dans la ligne de précédentes enquêtes qui ont montré une volonté de la population de rester dans l’euro, y compris au pic de la crise de la dette il y a deux ans et malgré les politiques d’austérité drastiques imposées au pays depuis le début de la crise en 2010.

Ce sont des fuites non sourcées dans la presse allemande, prêtant à Berlin des schémas de sortie de la Grèce de l’euro en cas de victoire de la gauche aux législatives, qui ont fait renaître ce sujet au niveau européen.

En Grèce, ce danger est agité par le Premier ministre Antonis Samaras, chef du parti de droite Nouvelle-Démocratie. Dans ce sondage publié par le quotidien Ta Nea, 59,2% des personnes interrogées pensent que tout danger d’une sortie de l’euro n’est pas écartée et 40,5% pensent que si.

Le parti de gauche Syriza reste en tête avec 28,5% des intentions de vote contre 28% en décembre, gagnant cependant moins de terrain que la Nouvelle Démocratie donnée à 25,3% contre 23,1% des intentions de vote le mois dernier.

En revanche le Premier ministre Antonis Samaras est considéré comme le Premier ministre “le plus adapté” par 40,3% des sondés contre 34,9% pour Alexis Tsipras, chef de Syriza.

Dans ce sondage, le nouveau parti formé la semaine dernière par l’ancien Premier ministre socialiste Georges Papandreou ne passe pas la barre des 3% nécessaires pour entrer au parlement.

Quatre partis se disputent la troisième place: Potami (centre gauche, 5,8%), Parti communiste KKE (5,7%), le parti neonazi Aube Dorée (5,4%) et le parti socialiste Pasok (5%). Leur rôle pourrait être déterminant en cas de nécessité de former une coalition avec le parti vainqueur après les législatives du 25 janvier. La nombre d’indécis s’élève à 13,1%.

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