Les temps sont durs, même pour la riche Norvège

© Reuters

La Norvège, frappée de plein fouet par la chute du prix du pétrole, a pour la première fois puisé en janvier plus d’argent dans son fonds souverain qu’elle n’en a placé afin d’équilibrer son budget, a indiqué le gouvernement vendredi.

Signe que les temps sont devenus plus difficiles, le gouvernement a sur le premier mois de l’année effectué un prélèvement net de 6,7 milliards de couronnes (713 millions d’euros) dans son fonds qui pesait vendredi matin 7.090 milliards de couronnes (755 milliards d’euros).

“Les revenus pétroliers de l’État ont considérablement chuté et pour la première fois depuis longtemps sont devenus inférieurs au déficit du budget de l’État” a indiqué le secrétaire d’État aux finances, Paal Bjørnestad, dans un courriel à l’AFP.

Le budget norvégien exclut traditionnellement lesdits revenus pétroliers, lesquels sont placés dans le fonds souverain en vue de financer les dépenses de l’État-providence de façon pérenne. L’État n’est autorisé à en prélever que 4% au maximum pour équilibrer ses comptes, sinon déficitaires.

La ponction de janvier dépasse déjà amplement les prévisions du gouvernement de droite qui prévoyait en 2015 de prélever 4,9 milliards de couronnes pour l’ensemble de 2016.

Mais le repli continu du cours du baril a entamé les revenus pétroliers publics plus qu’escomptés.

Il n’est pas dit pour autant que le fonds voie sa valeur baisser cette année car celle-ci dépend aussi des performances des investissements déjà réalisés (actions, obligations et immobilier).

“Ces fluctuations peuvent être grandes. Nous devons donc êtres prêts à voir, de temps à autre, une baisse de la valeur du fonds sur une année”, a précisé M. Bjørnestad.

Depuis qu’il a été abondé pour la première fois en 1996, le fonds norvégien n’a encore toutefois jamais vu sa valeur diminuer d’une année sur l’autre.

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