Les prélèvements reculent

© Getty Images/Hemera

Si, si, la fiscalité peut parfois reculer. C’est la conclusion d’un épais rapport de la Commission européenne et de son département statistique (Eurostat) (1), qui note que même en Belgique, les prélèvements peuvent (légèrement) fondre.

Si, si, la fiscalité peut parfois reculer. C’est la conclusion d’un épais rapport de la Commission européenne et de son département statistique (Eurostat) (1), qui note que même en Belgique, les prélèvements peuvent (légèrement) fondre. Entre 2000 et 2009, les taxes et les prélèvements sociaux sont passés de 45,2 % à 43,5 % du PIB. Cela reste assez costaud (troisième niveau le plus élevé en Europe). C’est à la fois l’effet de la crise et celui de diverses mesures fiscales d’encouragement de l’emploi.

Le recul reste symbolique. Il est nettement plus important en Suède, où la part du PIB absorbée par les taxes et la sécurité sociale a fondu de manière substantielle entre 2000 et 2009, de 51,5 % à 46,9 % (-4,6 %). L’air de rien, les Suédois détricotent leur Etat-providence, qui battait les records en prélèvements. Ils restent encore devant nous, mais pour combien de temps ?

Le recul des prélèvements est parfois une mauvaise chose. La Grèce figure parmi les pays qui ont affiché la baisse la plus substantielle entre 2000 et 2009 (de 34,6 % à 30,3 % du PIB, – 4,3 %). La taxe sur la consommation (TVA principalement) est située en moyenne à 14 % (taux implicite), contre 20,9 % en Belgique. C’est l’une des raisons qui expliquent l’état dramatique des finances publiques d’Athènes : les dépenses n’ont pas suivi les recettes dans leur baisse. La correction est en cours… (Lire aussi en p. 13)

Robert van Apeldoorn

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