Les plus et les moins de la Belgique… selon Audi

© Image Globe/Kurt Desplenter

Si les salaires dans l’usine Audi de Bruxelles sont inférieurs à ceux versés en Allemagne, notre pays pèche par un enseignement trop théorique, juge le constructeur auto.

[PLUS] Les salaires, inférieurs aux salaires allemands

Le coût salarial unitaire chez Audi Brussels est comparable à celui des usines allemandes, a indiqué jeudi Gerhard Schneider, patron d’Audi Brussels. Les salaires chez Audi Brussels sont même légèrement inférieurs aux salaires allemands. Si l’on prend en compte toutes les taxes et frais, ils sont toutefois similaires.

Pour Gerhard Schneider, le succès d’Audi à Bruxelles témoigne qu’il y a encore un avenir pour l’industrie en Belgique. Mais selon lui, il faut un dialogue entre le gouvernement, les autorités communales, etc., afin d’arriver “à trouver une voie commune”. “Audi veut encore être présent à Bruxelles pour longtemps !”

En 2011, environ 120.000 voitures sont sorties de l’usine bruxelloise. Il est difficile de déjà donner un chiffre précis pour 2012. “Bruxelles a rempli toutes les attentes, a souligné Frank Dreves, membre du conseil d’administration d’Audi et président d’Audi Brussels. L’A1 est devenue une voiture fantastique. L’avenir de l’usine de Forest est garanti par le succès de cette voiture.”

Signe de cette appréciation, les ouvriers bruxellois d’Audi recevront une prime, à l’instar des autres travailleurs du groupe. Ils bénéficieront d’une prime aux bénéfices de deux mois de salaire. Les 44.800 travailleurs allemands d’Audi ont reçu en moyenne 8.251 euros : la plus forte participation aux bénéfices de l’histoire du constructeur.

Le personnel des usines hongroises et de Bruxelles recevra lui aussi une prime, équivalente à deux mois de salaire. “Cela sera négocié avec les syndicats”, a indiqué le directeur général d’Audi Brussels. Les travailleurs temporaires recevront également une prime : “Ils font aussi partie de la famille Audi”, a souligné le constructeur.

[MOINS] L’enseignement, trop théorique

Audi Brussels juge difficile de trouver du personnel qualifié car le système d’enseignement en Belgique est trop théorique : “Le système d’enseignement belge est très, très théorique et pas concentré sur les activités industrielles”, a argumenté Jochen Haberland, directeur du personnel d’Audi Brussels, pointant le taux de chômage élevé dans la capitale, “encore plus élevé chez les jeunes”.

Audi lancera donc un projet pilote dans deux écoles bruxelloises : des cours seront donnés à la fois dans les écoles et à l’usine Audi de Bruxelles, où les élèves suivront une formation spécifique qui débouchera sur une embauche. Ce projet démarrera cet été.

Trends.be, avec Belga

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