Les pensions ? “Aussi rassurantes que le Titanic !”

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Le président du Fonds de vieillissement “tire la sonnette d’alarme” dans le rapport annuel 2009 de l’institution. A ses yeux, la situation du fonds est comparable à celle du Titanic, lorsque “l’orchestre continuait de divertir ces braves citoyens qui ne se doutaient de rien” tandis que “le navire prenait déjà l’eau de toutes parts”…

Marc Boeykens, président du conseil d’administration du Fonds de vieillissement, n’hésite pas, dans le rapport annuel 2009 du fonds, à comparer le danger qui guette le système des pensions au naufrage du Titanic, relève samedi La Libre Belgique.

Marc Boeykens déplore le fait que le fonds ne soit quasiment plus alimenté : “Si la valeur du portefeuille a enregistré une augmentation non négligeable de 0,7 milliard d’euros, celle-ci était toutefois uniquement due aux intérêts. Aucun placement n’est venu à échéance au cours de l’exercice.”

Fin 2009, le fonds était doté de 16,9 milliards d’euros, un montant qui ne représente qu’une demi-année de pension. Le conseil d’administration du fonds lance dès lors un appel “clair et net” au monde politique.

Au début de son fonctionnement, le fonds était alimenté correctement, notamment via des recettes exceptionnelles. Depuis 2005, cependant, le gouvernement a décidé de rendre son financement structurel, via le versement des surplus budgétaires des comptes de l’Etat. Or, depuis la crise, les surplus ont disparu et le Fonds de vieillissement est dès lors privé de nouvelles recettes.

Le Fonds espère que la loi soit à nouveau modifiée pour permettre de l’alimenter à nouveau avec des recettes exceptionnelles.

“Tout aussi peu que dans les autres états membres de l’Union européenne, les retraites en Belgique ne resteront pas payables d’elles-mêmes, quoi qu’en disent certains avis rassurants, écrit encore Marc Boeykens. J’ose espérer que le renforcement effectif des fondements de nos régimes des pensions constituera, pour le nouveau gouvernement, l’une de ses principales priorités.”

Et de conclure : “Les historiens parmi nos hommes et femmes politiques pourraient utilement s’inspirer du drame du Titanic, qui sera sûrement remémoré à mi-parcours de la nouvelle législature. Alors que l’orchestre continuait de divertir ces braves citoyens qui ne se doutaient de rien, le navire prenait déjà l’eau de toutes parts. Les gazettes, sur la foi de personnes passant pour des experts, avaient pourtant promis-juré que ce monument était insubmersible…”

Trends.be

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