Les pays émergents attirent 20% des investissements étrangers

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Les pays émergents (BRICS) ont attiré l’an dernier 20% des investissements étrangers mondiaux, contre 6% il y a dix ans, a affirmé lundi à Genève la CNUCED. Ils sont devenus aussi d’importants investisseurs avec 9% des flux mondiaux, contre 1% il y a dix ans.

“Au cours de ces dix dernières, les BRICS ont émergé comme des acteurs majeurs de l’investissement mondial”, a affirmé James Zhan, directeur de la division de l’investissement à la CNUCED en présentant ces chiffres en vue du sommet que les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud tiennent mardi et mercredi à Durban.

En 2012, l’investissement étranger direct (IED) dans les cinq pays des BRICS a atteint 263 milliards de dollars, plus du triple d’il y a dix ans. C’est 20% du total mondial de 1.300 milliards recensés par la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED).

Près de la moitié (46%) de ces flux d’IED ont été dirigés vers la Chine. Le Brésil en a attiré le quart, la Russie 17% et l’Inde 10%.

L’an dernier, les BRICS ont investi de leur côté à l’étranger 126 milliards de dollars, soit 9% du total mondial, contre sept milliards seulement en 2000 (1%). La Chine avec 54% du total des BRICS et la Russie avec 40% sont les principaux investisseurs à l’étranger.

Une proportion importante de ces flux est encore dirigée vers les pays développés (42%, dont 34% dans l’Union européenne), notamment par le biais de fusions-acquisitions. Les BRICS investissent dans les pays en développement de préférence dans leur région (70% du stock d’IED en Asie pour la Chine, 40% en Amérique latine pour le Brésil).

Mais les investissements des pays émergents représentent désormais 25% de l’IED en Afrique. En 2011, la Chine et l’Inde ont été le 4e et 5e investisseur en Afrique, après la France, les Etats-Unis et la Malaisie, devant l’Allemagne et la Suisse, selon la CNUCED.

Par contre, les investissements entre pays émergents restent limités. Ils sont en hausse (29 milliards en 2011 contre 260 millions en 2003), mais la part des partenaires des BRICS au sein du groupe ne représente encore que 2,5% du total des investissements des cinq pays (0,1% en 2003).

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