Les pays de la zone euro d’accord pour renforcer le fonds de secours

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Aucun chiffre n’a toutefois encore été donné, ce qui pourrait ne pas suffire à rassurer les marchés. Un accord pour recapitaliser les banques a par ailleurs été trouvé au sein de l’UE.

De nombreux enjeux sont au centre du sommet crucial qui s’est ouvert ce mercredi pour tenter de sauver l’euro. A l’issue de cette première rencontre, les dirigeants européens étaient parvenus à des accords, sans toutefois annoncer des chiffres précis.

Renforcement du FESF

La zone euro est prête à démultiplier la force de frappe de son Fonds européen de stabilité financière (FESF), mais ne devrait pas annoncer de chiffres ce mercredi à l’issue de son sommet, selon un projet d’accord.

Les dirigeants de l’Union monétaire “sont d’accord pour démultiplier” la force de frappe de ce fonds de soutien aux pays en difficulté, afin d’enrayer la contagion de la crise de la dette, indique ce document.

Cet accord de principe risque d’être insuffisant aux yeux des marchés financiers qui attendent beaucoup de ce dispositif renforcé, alors que la contagion menace désormais l’Italie, troisième économie de la zone euro.

Paris et Berlin sont d’accord pour multiplier par “au minimum” quatre la force de frappe de ce Fonds, doté actuellement d’une capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros, selon une source diplomatique.

Reste à définir le montant pris comme base de départ: les 440 milliards d’euros théoriques ou les 250-270 milliards d’euros encore non utilisés. L’Allemagne penche pour le deuxième ordre de grandeur, ce qui pourait porter la capacité d’intervention du Fonds à au moins 1000 milliards d’euros.

Accord sur la recapitalisation des banques

L’Union européenne est parvenue mercredi à un accord sur la recapitalisation de ses banques, au cours d’un sommet des 27 à Bruxelles, a annoncé le Premier ministre polonais Donald Tusk.
L’accord prévoit que les fonds propres durs des banques (capital social et bénéfices mis en réserve) atteignent 9%, un objectif qui “devra être atteint au 30 juin 2012”, selon le texte. Pour y parvenir, “les banques devront faire appel en priorité à des sources de capital privées, y compris par des restructurations et la conversion de dette en capital”.

Le texte ajoute qu’en attendant que l’objectif de 9% soit atteint, “les banques devraient être sujettes à certaines contraintes concernant la distribution de dividendes et le paiement de primes”.

Le document ne mentionne pas en revanche le montant total de la recapitalisation des banques, évalué à 108 milliards d’euros selon des sources européennes. Ce chiffre “sera annoncé en temps utile par les autorités européennes”, a précisé le ministre polonais des Finances, Jacek Rostowski. Cette somme dépendra du niveau de la dette grecque qui sera effacé par les banques. Celles-ci renâclent à accepter des pertes supérieures à 50%.

Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel veulent aller eux-mêmes négocier dans la nuit avec les banques créancières de la Grèce pour les convaincre.

L’initative intervient alors que les négociations menées en ce sens depuis plusieurs jours entre les gouvernements européens et les représentants du secteur bancaire peinent à avancer.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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