Les mesures “applicables” demandées par les patrons au gouvernement wallon

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Ils ont remis au gouvernement une liste de 20 mesures à prendre d’ici 2019. Avec un échéancier précis.

Les partis politiques sont déjà dans les starting-blocks pour les élections communales d’octobre 2018. Ils auront à peine le temps de saluer les bourgmestres (ré)élus que la campagne législative démarrera. Dans ces conditions, le nouveau gouvernement wallon ne peut guère s’offrir le luxe de traîner en route, s’il veut imprimer sa différence avant l’échéance électorale. Pour l’aider, l’Union wallonne des entreprises a déposé 20 mesures qu’elle assure ” applicables ” en 18 mois et dont les résultats seront ” mesurables “. ” Pour se développer, les entreprises doivent d’abord compter sur elles-mêmes, convient l’UWE. Mais elles doivent aussi être soutenues par des politiques qui maximisent leurs efforts. ”

Le patronat dépose quelques propositions précises sur la table, notamment un double incitant fiscal à l’investissement en 2018 et 2019. Non seulement, les investissements neufs seraient exonérés de précompte immobilier sur le matériel et l’outillage, comme c’est le cas depuis le début du Plan Marshall, mais les entreprises concernées enregistreraient aussi une réduction du précompte sur les investissements antérieurs à 2006. L’entreprise qui investit pour croître ou se redéployer verrait ainsi sa charge fiscale globale diminuer.

En matière fiscale, l’UWE réclame en outre la mise en oeuvre concrète avant la fin de l’année des dispenses de précompte professionnel dans les zones franches. Celles-ci ont été délimitées afin de relancer l’emploi autour des entreprises en restructuration, soit Doosan (Frameries), Caterpillar (Charleroi), Saint-Gobain (Sambreville) et ArcelorMittal (Seraing). Il est maintenant plus que temps d’agir, voire, suggère l’UWE, d’augmenter les avantages dans ces zones franches. Le message est clair : l’heure n’est plus aux tergiversations et aux consultations tous azimuts mais aux décisions. On se fixe des échéanciers serrés, quitte à abandonner certaines pistes pour mieux en concrétiser d’autres.

Pôles de compétitivité

C’est dans cet esprit que l’Union wallonne des entreprises souhaite que la question de la redéfinition des rôles des pôles de compétitivité (fréquemment évoquée pour muscler la valorisation économique des projets de recherche) soit tranchée en 2017 ; que la réorganisation de l’animation économique soit prête au premier trimestre 2018 ; que d’ici le mois de juin, ” la concurrence déloyale ” des structures publiques par rapport aux consultants et bureaux d’études privés disparaisse et que les structures d’encadrement des start-up soient ” rationalisées ” ; que les programmes d’accompagnement des PME en croissance soient opérationnels au premier semestre 2018, etc.

L’UWE accorde jusqu’en 2019 pour se doter d’un plan conséquent d’équipements numériques des zones d’activités économiques et des écoles ; pour définir et financer un plan d’assainissement sur 10 ans de 1.000 hectares de friches industrielles ; et, enfin, pour instaurer ” un tarif plus compétitif ” pour les entreprises électro-intensives.

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