Les investisseurs étrangers désertent la Belgique
Les investissements étrangers en Belgique ont dévissé de 70 % l’an dernier, passant de 110 milliards de dollars en 2008 à 34 milliards en 2009. Notre pays passe de la 2e à la 10e place du classement de la Cnuced.
La Belgique a attiré l’an dernier 70 % d’investissements étrangers de moins que l’année précédente, ce qui la fait reculer de la 2e à la 10e place des pays connaissant le plus d’investissements, indique le Rapport sur l’investissement dans le monde 2010, publié jeudi par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) et cité vendredi par le journal De Morgen.
La Belgique a attiré l’an dernier 34 milliards de dollars (26,3 milliards d’euros) d’investissements étrangers, soit le même montant qu’en 2005. En 2008, ce montant s’élevait encore à 110 milliards de dollars (85,2 milliards d’euros), après avoir atteint un record historique de 118 milliards de dollars l’année précédente.
Cette mauvaise performance a donc fait reculer la Belgique à la 10e place des pays bénéficiant le plus d’investissements. En 2008, elle n’était précédée que par les Etats-Unis, mais elle a dû céder du terrain face à la Chine, à la France, à Hong-Kong, au Royaume-Uni, à la Russie, à l’Allemagne, à l’Arabie saoudite et à l’Inde.
Autre mauvaise nouvelle : les investissements belges à l’étranger semblent s’être totalement asséchés. Les entreprises belges ont même rapatrié l’an dernier 15 milliards de dollars de capital, selon le rapport de la Cnuced.
Les investissements directs étrangers confirment leur reprise (Cnuced)
Pour les six premiers mois de l’année, les flux mondiaux d’investissements directs étrangers ont légèrement repris, après avoir sévèrement dévissé en 2009, selon le même rapport. En 2010, les flux d’investissements directs étrangers (IDE), qui avaient repris des forces fin 2009, devraient dépasser 1.200 milliards de dollars (936 milliards d’euros), contre 1.114 milliards de dollars l’an dernier (869 milliards d’euros).
“Ces perspectives à court terme sont d’un optimisme modéré”, a souligné Supachai Panitchpakdi, secrétaire général de la Cnuced, lors de la présentation du rapport. L’amélioration progressive de la conjoncture macroéconomique et le retour dans le vert des entreprises et des valorisations boursières observés en 2010 devraient se poursuivre au cours des prochaines années, procurant un regain d’optimisme aux investisseurs, selon les experts qui tablent sur une croissance mondiale de 3 % pour l’année en cours.
Ces prévisions pourraient cependant être revues à la baisse en raison de la fragilité de la reprise économique mondiale, des effets incertains des réformes de régulation financière, des déséquilibres macroéconomiques structurels et de la volatilité des marchés boursiers et de change, relèvent-ils.
Trends.be, avec Belga
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