” Les intérimaires ne sont pas des Kleenex “

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“Les travailleurs intérimaires ne sont pas des Kleenex”, c’était le message des militants de la FGTB Namur rassemblés vendredi place de l’Ange, à Namur. Jusqu’en début d’après-midi, ils sensibiliseront les passants à la précarité à laquelle doivent faire face les intérimaires. Des paquets de mouchoirs et le magazine de l’intérim qui explique cette problématique sont notamment distribués.

“J’ai reçu récemment quelqu’un qui a travaillé sept ans sous contrat intérimaire dans la même entreprise. Il avait un contrat de semaine en semaine. Quand il tombait malade, il retombait au chômage”, explique Arnaud Levêque, secrétaire permanent.

Les intérimaires sont normalement engagés pour des contrats courts mais effectuent en réalité des missions plus longues, restant ainsi “coincés” dans l’intérim. 65% ont un contrat à la semaine, 19% ont un contrat à la journée, 9% sont partagés entre contrat à la journée et à la semaine, 7% ont un autre type de contrat. Le syndicat dénonce une série d’abus des employeurs et réclame un meilleur encadrement.

Le travailleur intérimaire est davantage soumis au stress et à la pression au travail qu’un “travailleur classique”, estime encore le FGTB, car il vit dans l’incertitude, ignorant si son contrat sera renouvelé ou non. La moitié des intérimaires vont travailler même lorsqu’ils sont malades.

La FGTB demande que le recours aux travailleurs intérimaires ne se fasse qu’en cas de besoin temporaire réel dans les entreprises et que le reste du temps, des emplois stables et de qualité soient la règle.

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