Les Etats-Unis rentreront-ils en récession ?

© Reuters

S’ils ne veulent pas être contraints de s’appliquer automatiquement des mesures de rigueur, républicains et démocrates vont devoir s’accorder sur le budget pour réduire la dette.

Le Bureau du budget du Congrès américain (CBO) tire la sonnette d’alarme : si les lois budgétaires ne sont pas modifiées d’ici à la fin de l’année, alors, les Etats-Unis s’infligeront une cure de rigueur forcée et risqueraient alors d’entrer en récession en 2013.

La situation à laquelle fait référence le CBO est celle dite du “mur budgétaire” (“fiscal cliff”) auquel le pays risque de se heurter à partir de janvier. La loi prévoit en effet que, sans accord d’ici à la fin de l’année entre le camp démocrate du président Barack Obama et l’opposition républicaine sur la façon de réduire la dette publique, un certain nombre de mesures de relance et de réductions d’impôt prendront fin au 1er janvier alors qu’entreront en vigueur des baisses automatiques des dépenses publiques.

Le résultat serait positif sur les finances publiques : le déficit budgétaire de l’Etat fédéral devrait tomber à 641 milliards de dollars pour l’exercice 2013 (qui commencera le 1er octobre), soit 4,0% du PIB, contre 7,3% en 2012, indique le CBO. Mais cette amélioration de la situation des comptes publics se ferait toutefois au prix d’un retour de l’économie en récession avec une baisse du PIB “de 0,5% en glissement annuel au quatrième trimestre de 2013 et une hausse du taux de chômage à environ 9% au second semestre de 2013”, ajoute l’étude.

Un scénario alternatif

Organisme indépendant des partis, le CBO fournit une estimation de ce que donnerait un autre scénario budgétaire, où seraient prolongées la plupart des réductions d’impôts (notamment celles consenties aux plus riches, que remet en cause M. Obama, candidat à sa réélection) tandis que la réduction automatique des dépenses publiques serait annulée.

Dans ce cas estime-t-il, le déficit budgétaire atteindrait 1.000 milliards de dollars, soit 6,5% du PIB. Mais la croissance économique atteindrait 1,7% en glissement annuel au quatrième trimestre de 2013, ce qui permettrait de ramener le chômage à 8%, contre 8,3% actuellement.

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