Les dangers d’un Brexit dur

© Getty Images/iStockphoto

Les économistes de l’institut de recherche allemand Ifo se montrent critiques à l’égard de la position des dirigeants européens dans le cadre des négociations sur le Brexit. Selon l’économiste en chef Gabriel Felbermayr, le Royaume-Uni ne doit pas être traité trop durement au risque de mettre en danger de nombreux emplois allemands.

L’Ifo a formulé son analyse à la veille d’un sommet extraordinaire, samedi à Bruxelles, au cours duquel les leaders européens, sans la Première ministre britannique Theresa May, doivent adopter les orientations de négociations de l’UE pour le brexit.

Donald Tusk, le président du Conseil européen, a estimé que des progrès sur les droits des citoyens, les questions financières et l’Irlande doivent être réalisés en premier lieu lors des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Européens et Britanniques doivent d’abord négocier la sortie du pays de l’UE avant de définir leurs futures relations, notamment commerciales, a-t-il également rappelé vendredi.

“Rendre possible une solution complète”

Selon l’économiste Gabriel Felbermayr, cette approche n’est pas la bonne. “Tous les sujets doivent être mis sur la table pour rendre possible une solution complète”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Munich, “surtout à la fin des négociations”.

L’économiste n’est pas davantage favorable à un Brexit dur, qui verrait l’UE et le Royaume-Uni échouer à conclure un accord commercial en bonne et due forme. “Il n’y a pas besoin d’une punition supplémentaire car cela représenterait également une punition pour l’Allemagne”, avertit-il.

Partner Content