Les aides wallonnes à l’investissement mieux ciblées sur l’emploi

Jean-Claude Marcourt. © Belga

Le gouvernement wallon a adopté ce jeudi une réforme des aides à l’investissement et à l’exportation. Elles représentent un budget de 190 millions d’euros

Le gouvernement wallon a approuvé ce jeudi une réforme des aides à l’investissement et à l’exportation, pour les entreprises de moins de 250 personnes. L’idée est d’introduire une plus grande sélectivité dans ces aides, selon leur impact attendu sur l’emploi et sur le tissu économique en général.

L’idée est de fixer un taux de base assez bas (4 à 6%, selon les cas) mais de prévoir des possibilités de bonification selon cinq critères : l’innovation, l’international, la réindustrialisation, l’emploi et le développement d’écosystèmes via les clusters ou les pôles de compétitivité. Un investissement pourrait ainsi être subsidié jusqu’à concurrence de 18%. Ces modalités ont été conçues en concordance avec celles retenues dans la nouvelle programmation des fonds européens Feder.

“Le gouvernement wallon a clairement voulu éviter les effets d’aubaine en concentrant les aides sur des projets structurants pour le tissu économique wallon renforçant la croissance des entreprises”, résume le ministre de l’Economie, Jean-Claude Marcourt (PS). L’espoir est que cette réforme favorise l’émergence de sociétés de plusieurs centaines de personnes, ayant un véritable effet d’entraînement sur l’ensemble de l’économie.

Le budget global de ces aides est de l’ordre de 190 millions (plus 330 pour la recherche). Il varie selon les stratégies d’investissement des entreprises. Le seul coup de frein décidé par le politique concerne les investissements économiseurs d’énergie pour lesquels les entreprises n’auront droit, cette année, qu’à des aides rabotées.

La réforme porte aussi sur l’aide à l’exportation. Ici, le mot d’ordre est la simplification, en concentrant les aides sur cinq catégories au lieu de quinze : les implantations hors-Europe, la participation aux foires et salons, la communication, la mobilité et la consultance. Les aides seront soit forfaitaires soit déclinées selon des pourcentages uniformes. Elles seront pluriannuelles, afin que les entreprises puissent les utiliser, avec souplesse, selon leur stratégie de développement à l’international.

“Une attention particulière est désormais portée aux starters qui visent à entreprendre une démarche à l’international, ajoute Jean-Claude Marcourt. Les taux d’intervention seront majorés de 50% dans ce cas.”

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