Le Voka plaide pour un modèle de concertation sociale à la suédoise

Le président du Voka, Michel Delbaere. © BELGA

L’organisation patronale flamande Voka “rêve” d’un modèle de concertation sociale renouvelé et de préférence inspiré de l’exemple suédois, où les syndicats participent à la gestion de l’entreprise et esquissent les lignes de conduite avec les employeurs.

La concertation sociale doit en tout cas plus se concentrer au niveau de l’entreprise, estime le président du Voka, Michel Delbaere.

L’association organisait jeudi soir un congrès sur la numérisation au sein des entreprises. Pour M. Delbaere, la “quatrième révolution industrielle” offre des possibilités. “Si nous pouvons renforcer nos activités industrielles, cela donnera de nombreuses perspectives: pour les entreprises, pour l’emploi, mais aussi pour le revenu des travailleurs, pour les autorités et pour la sécurité sociale. Mais dans ce cas, collaborateurs et entreprises doivent pouvoir oeuvrer ensemble à la mise en place d’une organisation flexible de l’avenir. Et cela passe par un nouveau dialogue social.”

Le responsable du Voka a appelé, au cours d’une conférence de presse, à “enterrer la lutte des classes et à amorcer une concertation sociale adulte”. Le modèle suédois peut à ce titre constituer un exemple à suivre. “Si toutes les parties-prenantes participent au sein d’une société, alors chacun doit prendre sa part de responsabilité. Une plus forte implication engendre une meilleure entente”, ajoute M. Delbaere.

Le fossé est toutefois encore béant entre les partenaires sociaux. “C’est en ces moments particulièrement difficiles qu’il faut parler avec les syndicats”, constate le patron des patrons flamands.

L’organisation craint cependant qu’un changement en la matière n’intervienne pas avant les prochaines élections sociales en 2016. Avec les grèves à venir, les travailleurs s’élèvent contre leur propre bien-être, estime encore le Voka.

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