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Le ring de Bruxelles est le meilleur exemple pour établir un pacte de mobilité interfédéral

C’est devenu un classique, chaque fois que c’est la semaine de la mobilité, chacun y va de son étude ou de son message à l’égard des pouvoirs publics. C’est le cas également cette année, avec la FEB, la fédération des entreprises de Belgique, qui demande avec insistance, je cite, “aux différentes autorités d’entreprendre tous les efforts nécessaires en vue d’éviter la saturation du réseau routier” fin de citation.

Selon une estimation du Conseil européen, les coûts de la congestion reviendraient à 2% du PIB belge. Et donc, pour la fédération des entreprises de Belgique : “Cela signifie que les files coûteraient chaque année 8 milliards d’euros dans notre pays, sans compter les coûts indirects plus difficiles à chiffrer, comme les conséquences sur la santé”.

Et donc, face à ce problème lancinant, des solutions sont plus que jamais nécessaires. D’autant que la question de la mobilité affecte aussi les secteurs des services, “dont les travailleurs sont bloqués dans les embouteillages ou dont les équipes externes n’arrivent pas chez les clients”.

Pieter Timmermans, l’administrateur délégué de la FEB, cite le cas du ring de Bruxelles, qui relève de compétences différentes selon les tronçons, et qui est, selon lui, le meilleur exemple pour établir un pacte de mobilité interfédéral”. Ce en quoi il n’a pas tort puisqu’en faisant un bête tour du ring de Bruxelles vous passez au sein de 3 régions et donc de 3 législations !

Les problèmes de mobilité affectent l’ensemble du pays, mais c’est encore plus vrai pour la capitale. D’ailleurs, selon certains sondages, pour 7 entreprises sur 10, les problèmes de mobilité rencontrés à Bruxelles pourraient, à terme, constituer une raison de quitter la Région.

Sans compter que les problèmes de mobilité ont aussi des conséquences sur les candidats travailleurs puisque 55 % des entreprises disent avoir de la peine à trouver du personnel pour cette raison.

Le pire dans cette histoire de mobilité, c’est qu’une étude réalisée par la Febiac en début d’année montre que le belge serait encore moins enclin à abandonner sa voiture que par le passé (15% seulement des sondés) alors que la congestion du trafic continue de progresser, avec ses répercussions significatives sur les temps de parcours ou encore la vitesse moyenne.

Face à ce genre d’attitude, il est clair que les pouvoirs publics ont un rôle à jouer mais ils ne sont pas le seuls à pouvoir influencer les choses. C’est clair, les entreprises sont aussi priées d’agir en faveur d’une mobilité durable. Comment ? En prenant, par exemple, des mesures pour améliorer les déplacements domicile-travail. Notamment en ne poussant pas systématiquement les employés vers le système de la voiture de société mais en leur proposant des alternatives. C’est d’autant plus important que l’idée ultime de la semaine de la mobilité, c’est d’arriver à respecter les fameux 4 zéros : “zéro congestion, zéro émission, zéro accident et zéro dumping”.

Pour le moment, c’est plutôt un grand zéro pour tout mais bon, il parait qu’il ne fait jamais désespérer de l’avenir.

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