Le revenu net de presque tous sera réduit avec les mesures ‘Michel’

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Le revenu réel net de la quasi-totalité de la population sera réduit avec les mesures annoncées du gouvernement ‘Michel’, a calculé la Centrale nationale des employés (CNE) du syndicat chrétien.

La perte annuelle varie de quelques dizaines à quelques milliers d’euros par contribuable. Ces mesures auront un effet négatif sur la consommation alors que la déflation menace l’Europe, met de plus en garde lundi la CNE, lors de la présentation de son évaluation. Le syndicat estime que les “attaques” du gouvernement Michel ciblent spécialement les groupes les plus faibles.

Pour un pensionné isolé qui gagne 2.179 euros brut par mois, la perte représenterait 331 euros net par an. Pour une pension de ménage, le manque à gagner équivaudrait à 530 euros net par an. Pour un malade-invalide isolé qui obtient une indemnité brut mensuelle de 1.289 euros, la diminution se chiffrerait à 104 euros par an. Un chômeur âgé qui reçoit 1.410 euros brut par mois, verrait ses allocations réduites de 276 euros par an, ce qui correspond au complément accordé à cette catégorie de chômeur. Les différentes catégories évoquées ci-dessous ne bénéficient pas de la déductibilité des frais forfaitaires, dont les montants ont été relevés par le gouvernement Michel, souligne la CNE.

La perte pour une femme isolée travaillant à mi-temps gagnant 1.536 euros brut par mois avec son salaire et un complément chômage (AGR) atteindrait 4.793 euros net par an. L’indemnité de chômage passerait de 75 à 70% du dernier salaire, ce qui engendrerait une perte annuelle moyenne de 326 euros brut, selon une estimation de la CNE.

Un travailleur salarié isolé, qui déduit ses frais réels et non forfaitaires, gagnant 3.200 euros brut par mois, verrait son pouvoir d’achat diminuer de 416 euros net par an. Quelque 260.000 salariés renseignent des frais réels, d’après la Centrale nationale des employés, soit 10% des salariés.

Un chef de famille, qui a deux enfants à charge, gagnant 2.016 euros brut par mois, perdrait 41,14 euros net par an. Si la CNE concède que cette perte est limitée dans ce cas, elle souligne que le Premier ministre a répété que sa réforme devait profiter essentiellement à ce type de famille.

Pour 13.000 étudiants belges francophones, la suppression de l’ouverture du droit aux allocations d’insertion se traduirait par une perte annuelle variant de 5.104 euros à 13.269 euros.

La Centrale nationale des employés a pris compte dans ses calculs notamment du saut d’index de 2% et de l’augmentation du montant des frais forfaits déductibles. Elle ne s’est en revanche pas basée sur d’autres mesures du gouvernement Michel, comme la hausse des accises et de la TVA, ni l’augmentation des coûts des soins de santé et des services collectifs, précise le syndicat.

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