Le programme économique de Trump est “conçu pour les riches comme lui”

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Hillary Clinton a dénoncé jeudi l’image d’homme du peuple que son adversaire Donald Trump tente de se donner, affirmant que les propositions fiscales du républicain profiteraient en premier lieu aux millionnaires et milliardaires.

La candidate démocrate à la Maison Blanche a aussi adopté une posture de fermeté pour défendre les intérêts commerciaux des Etats-Unis contre des pays concurrents comme la Chine, alors que le milliardaire républicain a fait de la dénonciation des accords de libre-échange existants le coeur de son message à l’adresse des ouvriers blancs frappés par la mondialisation.

“Il existe un mythe selon lequel il va s’en prendre aux riches et aux puissants parce qu’il serait le défenseur des petites gens. N’en croyez pas un mot”, a déclaré Hillary Clinton à Warren, près de Detroit dans le Michigan, où Donald Trump a présenté son projet de baisses d’impôts généralisées lundi.

“Il donnerait des milliers de milliards de dollars de cadeaux fiscaux aux grandes entreprises, aux millionnaires et aux gestionnaires de Wall Street”, a-t-elle dénoncé. Son projet est “conçu pour les gens riches comme lui”, a dit Hillary Clinton, qui veut au contraire augmenter les impôts des plus aisés.

Mais la démocrate sait qu’elle est vulnérable, notamment dans les anciennes régions industrielles, sur sa position vis-à-vis du libre-échange. Son mari Bill a signé l’accord de libre-échange nord-américain (Aléna) en 1993, très impopulaire dans certaines régions en raison des délocalisations vers le Mexique.

Bien qu’elle ait pris position en octobre dernier contre le partenariat transpacifique (TPP) négocié par Barack Obama et 11 autres pays, certains à gauche lui reprochent d’avoir promu cet accord pendant les phases de négociation.

Elle a donc adopté un ton très dur contre les pays qui “tentent d’abuser des entreprises et travailleurs américains”, citant nommément la Chine.

“Quand des pays violent les règles, nous n’hésiterons pas à imposer des tarifs douaniers ciblés”, a-t-elle promis.

Quant au TPP: “j’y suis opposée aujourd’hui, j’y serai opposée après l’élection, et en tant que présidente”, a-t-elle martelé.

Le républicain, lui, a répété jeudi que l’Aléna était “l’accord commercial économique (sic) le pire jamais signé par un pays dans le monde”.

“L’Aléna a arraché le coeur de ce pays”, a-t-il dit lors d’une interview sur CNBC, en se disant favorable au libre-échange mais selon des règles “justes”. “Je ne suis pas isolationniste”, a-t-il plaidé.

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