Le prêt d’urgence de l’UE à la Grèce protègera les intérêts des Britanniques

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La Grande-Bretagne a levé jeudi son opposition à l’octroi par l’Union européenne d’un prêt d’urgence à la Grèce après avoir trouvé un compromis permettant de protéger les intérêts des Britanniques et autres non-membres de la zone euro contre des pertes potentielles, a annoncé le gouvernement.

La Commission européenne a proposé de fournir à la Grèce un “pont financier” de sept milliards d’euros à puiser dans un fonds alimenté par les 28 Etats membres de l’Union européenne en attendant la ratification du 3e plan d’aide financière à Athènes.

Londres avait promis de résister à l’utilisation des fonds du mécanisme européen de stabilisation financière, affirmant que tout nouveau soutien financier à la Grèce devait venir de la zone euro et de ses 19 pays membres, dont la Grande-Bretagne ne fait pas partie, et non pas des 28 de l’UE.

Le ministre britannique des Finances George Osborne a indiqué jeudi soir avoir conclu un accord contraignant avec la Commission européenne qui tienne compte de ces réserves britanniques et des responsables européens ont alors précisé que l’accord sur le pont financier pourrait ainsi être finalisé vendredi.

Selon une source du Trésor britannique, avant l’octroi du prêt d’urgence à la Grèce, la zone euro va créer un fonds protégé de liquidités qui permettra de couvrir les éventuelles pertes des pays n’ayant pas adopté la monnaie unique européenne.

“Il y a eu des négociations ardues, mais l’accord annoncé ce (jeudi) soir signifie qu’il y aura une barrière de protection autour de l’argent des contribuables britanniques, qui ne sera pas en danger dans le cadre de ce financement d’urgence de la Grèce”, a affirmé M. Osborne.

“Et ce qui est important, nous avons également pu assurer les mêmes protections à tous les autres Etats membres qui n’ont pas adopté la monnaie unique européenne”, a-t-il ajouté, notant que la Commission européenne avait accepté que ces “modifications soient juridiquement contraignantes”.

L’utilisation du mécanisme européen de stabilisation financière a constitué un véritable casse-tête pour le Premier ministre David Cameron qui prépare un référendum d’ici à 2017 sur l’appartenance du Royaume Uni à l’UE.

Après l’utilisation de ce fonds pour aider l’Irlande et le Portugal, David Cameron avait annoncé en 2010 qu’il avait trouvé un accord avec Bruxelles empêchant de nouveaux déblocages de crédits pour des pays de la zone euro puisés dans le fonds des 28 de l’UE.

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