Le président de l’Eurogroupe presse la Grèce de progresser sur les réformes

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La pression “est de retour” sur la Grèce, a déclaré vendredi le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, enjoignant Athènes à mettre en oeuvre les réformes demandées par ses créanciers.

“Nous avons perdu beaucoup de temps (…) La pression est de retour. Nous avons vraiment besoin de progresser. L’été est terminé. Il faut ranger le matériel de camping”, a lancé M. Dijsselbloem, à propos des réformes grecques, en arrivant à une réunion informelle des 19 ministres des Finances de la zone euro à Bratislava. “A la fin du mois, j’espère que nous aurons progressé. Il y a des déboursements qui restent liés à un certain nombre d’étapes qui doivent être franchies”, a ajouté le ministre néerlandais.

La Grèce “a jusqu’à fin septembre pour le faire, donc il y a encore du temps”, a noté de son côté le ministre allemand, Wolfgang Schäuble. Athènes et les pays de la zone euro s’étaient entendus en juillet 2015 sur un troisième plan d’aide prévoyant l’octroi de crédits jusqu’à 86 milliards d’euros à la Grèce, qui de son côté s’était engagée à un certain nombre de réformes.

Le début de leur mise en oeuvre a traîné. Mais celles-ci enclenchées, la zone euro avait versé en juin une tranche de crédits de 7,5 milliards d’euros à Athènes pour lui permettre de rembourser des crédits antérieurs.

Ce mois-ci, 2,8 milliards d’euros lui sont promis à condition qu’elle continue ses réformes et particulièrement les privatisations promises.

Vendredi, parallèlement à la réunion des ministres de la zone euro à Bratislava, a lieu à Athènes une réunion des dirigeants des pays du sud de l’Europe, dont le Français François Hollande et l’Italien Matteo Renzi, qui a pour objectif de dégager une plate-forme commune afin de desserrer le carcan budgétaire européen.

Interrogé sur cette réunion à Athènes, le conservateur Schäuble a déclaré: “je croyais que c’était une réunion de chefs de partis, je ne la commente pas”.

Et d’objecter: “en outre, quand ce sont des dirigeants de partis socialistes qui se rencontrent, la plupart du temps, il n’en sort pas quelque chose de terriblement intelligent”.

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