Le PIB wallon se situe toujours sous la moyenne européenne

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En 2012, le PIB wallon n’atteignait toujours que 80 % de la moyenne européenne, loin de l’objectif de rattrapage fixé, à la fin des années ’90, dans le Contrat d’Avenir pour la Wallonie, souligne le Conseil économique et social de Wallonie dans l’édition 2014 de son rapport sur l’état socio-économique de la Région.

Sur base d’estimations provisoires provenant notamment de l’Institut des comptes nationaux (ICN), l’économie wallonne se serait contractée de 0,4 % en 2012 et ce ne serait qu’à partir de 2013 que la croissance du PIB réel wallon serait légèrement positive (+0,2%), pour devenir plus robuste dès 2014 (+1,6%), écrit le CESW.

Par contre, entre 2009 et 2013, le nombre de sociétés commerciales exerçant une activité en Wallonie est passé de 89.320 à plus de 99.000 unités (+10,9 % sur la période). “Bien que les stigmates de la crise de 2009 restent bel et bien présents, cette croissance importante témoigne d’un réel dynamisme entrepreneurial”, poursuit le conseil qui souligne toutefois que sur la même période, le nombre de sociétés commerciales actives en Flandre (+13,2%) a progressé un peu plus rapidement.

Quant aux exportations wallonnes, elles ont atteint un peu plus de 20,3 milliards d’euros à la fin du 2e trimestre de 2013 (hors transit de gaz naturel), ce qui représente un recul de 1 % par rapport aux 6 premiers mois de l’année 2012. Néanmoins, selon des données encore provisoires, les exportations wallonnes sont sur la voie du retour de la croissance puisque le 3e trimestre de 2013 fait état d’une forte progression des ventes extérieures, de l’ordre de 10 milliards d’euros, ajoute le conseil qui table également, pour 2014, sur une croissance de 3,3 % des investissements dans le sud du pays.

L’emploi continue de son côté à souffrir, ajoute le conseil économique et social qui pointe, pour 2013, “une hausse de la demande d’emploi (+2,0% à un an d’écart) et du chômage indemnisé après un emploi ou des études (+2,3%), une baisse des opportunités d’emplois gérées par le Forem (-16,2% entre 2012 et 2013) ou encore une régression du nombre de salariés wallons (-0,5% au 4e trimestre de 2013 à un an d’écart, en ETP). La hausse du chômage temporaire (+5,3%) est quant à elle imputable essentiellement aux intempéries de l’hiver 2012-2013 et non au manque de travail résultant de causes économiques.” Quant aux perspectives encourageantes des premiers mois de 2014, “il faudra encore attendre plusieurs mois avant d’en percevoir nettement les bénéfices sur le marché du travail et en particulier sur les embauches”.

A noter encore que le revenu moyen par habitant, déclaré à l’IPP pour 2011, était de 15.277 euros en Région wallonne et de 16.106 euros pour le pays, le revenu moyen des Wallons étant dès lors inférieur de 5,1 % à la moyenne belge. En 2013, la Wallonie comptait enfin, en moyenne, 45.848 bénéficiaires du revenu d’intégration sociale (RIS), soit 46,6 % du total des bénéficiaires belges (24,3 % étant domiciliés en Flandre et 29,1 % à Bruxelles). Entre 2012 et 2013, le nombre de ces bénéficiaires a crû de 2,5 % au sud du pays, de 2,8 % en Flandre et de 4,8 % à Bruxelles.

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