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Le paradoxe autour de la santé fragile d’Hillary Clinton

Le coup de mou de la candidate Hillary Clinton montre que rien n’est jamais gagné dans une élection, et encore moins pour la mère de toutes les élections.

À lire les sondages des dernières semaines, on aurait pu croire que l’affaire était pliée et que la candidate démocrate, tout en n’étant pas aimée par la population américaine, n’allait faire qu’une bouchée de Donald Trump. Son état de santé fragile montre que le suspens restera encore entier jusqu’au 8 novembre prochain.

En tout cas, son état de santé, paradoxalement, renforce les conservateurs, les supporters du non-changement, c’est-à-dire la plupart des lobbies qui financent sa campagne. Pourquoi ? Parce que cyniquement, ils savent qu’Hillary Clinton n’a pas la santé pour vraiment diriger la Maison-Blanche, elle gouvernera donc à distance et s’appuiera essentiellement sur son cabinet et son administration à Washington. Donc, sur des gens proches de l’establishment et qui n’iront pas à l’encontre des intérêts de Wall Street ou de la Silicon Valley.

Au-delà de sa santé, Hillary Clinton pourrait perdre les élections de bien d’autres manières

Au-delà de cette alerte santé, il faut rappeler qu’Hillary Clinton pourrait perdre les élections de bien d’autres manières. On pourrait imaginer une mise en examen dans le cadre de l’enquête sur ses suppressions d’e-mails alors qu’elle était Secrétaire d’État. C’est une affaire qui lui colle aux chaussures comme un vieux chewing-gum.

Le danger pourrait aussi venir de nouvelles révélations de fraude lors de la course à la primaire démocrate et qui montrent une collusion entre Hillary Clinton et les dirigeants du parti démocrate. Le site Wikileaks avait déjà montré que les dirigeants du parti démocrate avaient favorisé la candidate Clinton au détriment des autres candidats. Elle n’est donc pas à l’abri d’autres révélations du même genre qui peuvent entacher son image de probité.

Hillary Clinton n’est pas non plus à l’abri d’une multiplication des émeutes dans les ghettos urbains, avec de nouvelles batailles rangées entre Afro-Américains et policiers blancs. De nouvelles violences joueraient en faveur de Donald Trump qui se présente comme le candidat de “la loi et de l’ordre”, selon le site Atlantico.fr.

Et puis, et ce n’est pas le moindre des risques, les États-Unis ne sont pas à l’abri d’un attentat djihadiste majeur sur leur sol. Et dans ce cas, l’électorat américain pourrait jouer la carte de Trump supposé avoir une réponse plus musclée en la matière.

Bref, vous l’avez compris, et d’ailleurs tout le monde a pu le constater avec le Brexit, rien n’est jamais joué, jusqu’au dernier moment, jusqu’au 8 novembre prochain…

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