Le nombre de travailleurs visés par des licenciements collectifs a plus que doublé en 2016

© Belga

En 2016, 12.042 travailleurs ont été concernés par une annonce d’intention de procéder à un licenciement collectif, soit plus du double qu’en 2015 (5.209 travailleurs), selon des chiffres publiés mardi par le SPF Emploi.

Sur les 12.042 travailleurs concernés en 2016, dans 118 entreprises ou “unités techniques d’exploitation”, 3.668 ou 30,46% étaient occupés à Bruxelles, 4.740 ou 39,36% en Flandre et 3.634 ou 30,18% en Wallonie, où le groupe Caterpillar a annoncé son intention de fermer son usine de Gosselies (Charleroi) occupant 2.101 personnes. La province de Hainaut est d’ailleurs la plus affectée en Wallonie, avec 2.845 travailleurs concernés. En Flandre, c’est la province d’Anvers qui est la plus touchée (1.889 travailleurs).

Le secteur apparenté au métal (2.419 emplois) et le secteur financier (2.553 emplois) sont les secteurs les plus visés. Ce dernier a connu des annonces de licenciement collectif chez ING (1.700 licenciements), Axa et Ergo.

En outre, 6.518 travailleurs -sur les 6.850 initialement concernés- ont été in fine touchés par un licenciement collectif en 2016 après la clôture de la procédure d’information et de consultation.

Les chiffres du SPF Emploi montrent également qu’environ 1.750 licenciements ont été notifiés lors des deux derniers mois de 2016. “Cette augmentation s’explique en partie par la notification de quelques gros dossiers tels que Makro (563 licenciements) et Douwe Egberts (242 licenciements) en novembre et Axa (643 licenciements) en décembre. Le nombre important d’entreprises, 16 sur 83 soit 20%, qui ont procédé à la notification en décembre peut peut-être s’expliquer par le recours plus difficile à la ‘prépension’ à partir de 2017. Le système de ‘chômage avec complément d’entreprise’ est en effet toujours possible à partir de l’âge de 55 ans en 2016 et ne deviendra possible qu’à partir de l’âge de 57 ans en 2017”, souligne l’administration.

Partner Content