Le nombre de faillites a baissé en avril

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Le nombre de faillites a sensiblement reculé en avril: au cours du mois passé, seules 874 entreprises ont ainsi mis la clé sous le paillasson, ce qui représente une baisse de 18 % (ou 195 unités) par rapport au même mois un an plus tôt. Et depuis le début de l’année, 4.020 faillites ont été comptabilisées, soit 4,96 % de moins que lors de la même période de 2013, selon les chiffres publiés ce mardi par le bureau d’études Graydon.

Par régions, la Flandre (-2,89 %) et surtout Bruxelles (-24,89 %), ont enregistré les reculs les plus importants alors qu’en Wallonie, le nombre de faillites a progressé de 6 %, à 1.279.

Par secteurs, la construction a encore connu des pics de faillites tandis que l’horeca et le commerce de détail se sont mieux comportés, détaille Graydon.

Enfin, 9.488 emplois sont passés à la trappe au cours des 4 premiers mois de l’année, un chiffre stable par rapport à 2013, quand 9.505 emplois avaient été mis dans la balance.

mesures de soutien sont nécessaires La baisse du nombre de faillites de 18% ne constitue pas une victoire sur la crise, commente le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI). “Le redressement prendra du temps et des mesures de soutien sont de toutes façons nécessaires”, affirme dans un communiqué sa présidente, Christine Mattheeuws. “Cette baisse remarquable ne veut pas dire pour autant que le pire est derrière nous. On peut effectivement parler d’une reprise économique mais, d’un autre côté, le nombre de cessations durant le premier trimestre de cette année a connu une augmentation de 15% tandis que le nombre de starters a baissé de 1,5%”, fait remarquer le syndicat. “Le redressement économique en est encore à ses balbutiements”, poursuit-on.

Le SNI plaide donc pour qu’une série de mesures de soutien aux entrepreneurs soient prises par le prochain gouvernement “et ce, dès le lendemain du 25 mai”. L’accent doit, selon le syndicat, être mis sur une réduction structurelle des charges salariales. “En tout, 5,5 milliards d’euros sont nécessaires pour réduire l’écart salarial avec nos pays voisins.”

Le SNI estime “normal” que bon nombre de PME hésitent à engager à cause des coûts trop élevés. Il réclame également une amélioration du statut social des indépendants, avec un élargissement de l’assurance faillite pour les indépendants en difficultés.

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