Le gouvernement dédaigne les prévisions du Bureau du Plan au profit de celles de la FEB

Kris Peeters, Charles Michel, Sophie Wilmès et Johan Van Overtveldt © Belga

Dans son projet de budget 2018 réalisé durant l’été, le gouvernement belge ne s’est pas basé sur les prévisions de croissance du PIB de la Banque nationale de Belgique (BNB) et du Bureau fédéral du Plan (1,6% à l’époque), mais sur des chiffres plus favorables (1,8%).

Ce taux plus élevé provient de l’Ires (UCL) et de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), a appris Le Soir. Le quotidien rapporte l’information vendredi, soulignant que le gouvernement est pourtant tenu a priori, par une loi de 1994, de se conformer aux prévisions de l’Institut des comptes nationaux (ICN), dont le conseil d’administration se compose essentiellement de la BNB et du Bureau fédéral du Plan.

Cette obligation de se conformer aux prévisions des instances statistiques officielles se trouve également dans le cadre législatif européen (dans le Two-Pack). D’ailleurs, la Commission européenne s’interroge, a appris Le Soir. Après avoir pris connaissance des notifications de l’accord, l’origine de ce pourcentage de 1,8 % étant très peu claire, la Commission fera le suivi avec le gouvernement belge, écrit-il.

La ministre du Budget Sophie Wilmès (MR), interrogée à ce sujet, indique que ce chiffre d’1,8% a été retenu “par anticipation d’un relèvement de la croissance qui avait déjà été opéré chez d’autres”, rappelant que le Bureau du Plan a ensuite revu sa “prévision de croissance pour 2016 et 2017 de 1,6 à 1,7 %”, donc “une amélioration globale de 0,2 %”. “Vous verrez, dans les grandes masses, comme on dit, on y sera”, conclut la libérale.

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