Le FMI appelle des pays musulmans à réduire l’écart entre les sexes dans l’emploi

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Réduire l’écart entre les sexes en matière d’emploi dans les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, en Afghanistan et au Pakistan pourrait générer mille milliards de dollars en une décennie, a estimé mardi le Fonds monétaire international.

“L’écart entre les sexes est trois fois plus important” dans les pays de la zone MENA ainsi qu’en Afghanistan et au Pakistan “que dans tous les marchés émergents”, a déclaré Masood Ahmed, directeur du FMI pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, lors d’une conférence à Dubaï. Il a estimé que si cet écart pouvait être ramené “au double de celui existant dans les marchés émergents, cela apporterait en une décennie mille milliards de dollars au Produit Intérieur Brut de cette région”.

M. Ahmed, qui a lancé mardi le rapport économique régional du FMI, a estimé qu’il était essentiel d’accroître la participation des femmes à la force de travail pour exploiter “tout le potentiel de la région”. “Les raisons de cet écart sont multiples, et vont des normes culturelles et sociales aux réglementations”, a-t-il ajouté.

Il a estimé que les gouvernements de ces pays musulmans pouvaient adopter des politiques capables de “faire une différence, en élevant le niveau de scolarité des femmes, en augmentant les avantages pour les parents qui travaillent, en réduisant les écarts de salaires entre hommes et femmes, en soutenant la mobilité des femmes et en leur fournissant l’égalité des chances en matière d’emploi”.

L’écart de salaire entre hommes et femmes pour la période 2000-2011 varie selon les pays, allant d’environ 45% en Tunisie, pays où les femmes jouissent de plus de droits que dans la plupart des autres pays arabes, à environ 65% en Afghanistan, selon le rapport.

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