Le Crioc va fermer par manque de subsides

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Le conseil d’administration du Centre de recherches et d’information des organisations de consommateurs (Crioc) a annoncé mardi son intention de fermer celui-ci, indiquent les syndicats en front commun.

Cette décision fait notamment suite à une diminution drastique des subsides du SPF Économie, expliquent-ils. Ceux-ci étaient d’1,7 million d’euros en 2013, pour 1,25 million en 2014.

Les subsides du SPF Économie couvrent normalement la quasi-totalité des frais de fonctionnement nécessaires au Crioc pour assumer ses missions d’intérêt public. Leur liquidation est liée à la conclusion, avec le ministre de l’Économie, d’un contrat de gestion à durée indéterminée, précisent le SETCa, la CGSLB et la CNE.

“Indéterminé en théorie car en pratique ce contrat de gestion a régulièrement été mis à mal par les ministres de l’Économie successifs: contrat de gestion rompu en mars 2012, reconduit en avril 2014, et finalement rompu en novembre 2014”, déplore le front commun.

Selon les syndicats, le ministre de l’Économie et de l’Emploi, Kris Peeters (CD&V), “a finalement proposé un nouveau contrat de gestion, mais cette fois pour une nouvelle structure disposant de 70% de subsides en moins, soit 350.000 euros en 2015”.

Une procédure de licenciement collectif a démarré en mars 2015. La quasi-totalité du personnel est concernée (sur un total de 21 travailleurs), mais la mise en oeuvre du plan social est, à ce jour, encore vague pour le conseil d’administration, disent SETCa, CGSLB et CNE, selon qui les liquidités du Centre ne permettent pas d’indemniser au minimum légal les travailleurs licenciés.

En dénonçant le contrat de gestion du Crioc en novembre 2014, Kris Peeters n’a pas accordé les indemnités de préavis nécessaires pour assurer des fins de contrats décentes aux travailleurs, affirme encore le front commun syndical. “Faute d’une décision politique respectueuse du personnel, les travailleurs n’auront probablement pas d’autres choix que de faire appel au fonds de fermeture des entreprises”, conclut-il.

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