Le compromis fiscal d’Obama “retoqué” par son propre camp

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Les démocrates de la Chambre des représentants américaine ont rejeté jeudi un compromis sur des allégements fiscaux conclu par Barack Obama avec l’opposition républicaine, a-t-on indiqué au Capitole.

Le président Obama a insisté, ces derniers jours, pour convaincre ses alliés démocrates de se joindre à lui afin d’éviter une hausse d’impôt prévue pour le 1er janvier. Le groupe démocrate de la Chambre des représentants a toutefois voté, jeudi, pour déclarer inacceptable sous sa forme actuelle, l’accord conclu par le président américain, ont indiqué des élus et des conseillers.

Des allégements d’impôts adoptés sous la présidence de George W. Bush en 2001 et 2003 doivent expirer fin décembre. Initialement, les démocrates et le président souhaitaient ne prolonger que les allégements des classes moyennes, soit ceux des ménages gagnant moins de 250.000 dollars par an.

Forts de leur victoires importantes aux élections législatives du 2 novembre, les républicains ont cependant imposé leurs vues en obtenant de Barack Obama un compromis sur une prolongation temporaire des allégements d’impôts pour tous les Américains, y compris les plus riches. En échange, le président a obtenu la prolongation pour 13 mois des allocations chômage.

“La Chambre n’a pas été consultée pendant les négociations qui ont produit ce compromis, et notre soutien ne peut être tenu pour acquis maintenant ou à l’avenir”, a dit le représentant démocrate Raul Grijalva.

Obama se dit convaincu que le compromis fiscal sera approuvé au Congrès

Barack Obama s’est toutefois dit convaincu que le Congrès approuverait avant la fin de l’année le compromis fiscal qu’il a conclu avec les républicains, malgré son rejet par des élus démocrates, dans un entretien diffusé vendredi.

“En définitive, il faut que tout le monde agisse de façon responsable et ne pense pas au combat politique au Congrès, mais aux familles qui se demandent, en plein milieu de la saison des fêtes, si elles vont toucher les allocations chômage à la fin du mois, a indiqué le président américain au micro de la radio publique américaine NPR. Je sais que personne, démocrate ou républicain, ne veut que les salaires diminuent au 1er janvier parce que le Congrès n’aurait pas agi.”

Trends.be, avec Belga

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