Lagarde se dit optimiste sur l’évolution de l’économie chinoise

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La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, s’est montrée jeudi optimiste quant à l’économie chinoise, estimant qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter de l’objectif de croissance de 6,5% fixé par Pékin pour 2018.

Une croissance de 6,5% marquerait un net ralentissement par rapport à 2017, où la croissance chinoise s’était établie à 6,9%.

“Je ne crois pas que nous devions être préoccupés” par l’évolution de la croissance chinoise, a déclaré Mme Lagarde lors d’une conférence à Buenos Aires, où elle est arrivée jeudi.

“La Chine a eu une croissance très rapide pendant de nombreux années, elle a produit des réalisations vraiment incroyables en sortant des centaines de millions de personnes de la pauvreté en deux décennies”, a relevé Mme Lagarde.

“Cela a produit un développement qui était complètement inattendu quelques années auparavant”, a-t-elle souligné. “On passe d’une économie qui était totalement fermée à une économie complètement ouverte”.

“Après le développement massif et aussi la transformation massive que nous avons observés, (et qui se sont effectués) d’une manière très contrôlée par les autorités chinoises, je crois que nous devons intégrer le fait que oui, il est OK que cette économie progresse de 6,5%”, a déclaré la directrice générale du FMI lors de sa conférence à l’université Torcuato di Tella à Buenos Aires.

Le Premier ministre chinois Li Keqiang a annoncé le 5 mars que la Chine reconduisait pour 2018 son objectif d’une croissance économique “d’environ 6,5%”.

La Chine s’était déjà donné en 2017 comme objectif une progression du PIB “d’environ 6,5%”, mais en affichant son intention “de faire mieux si possible”. La croissance avait finalement accéléré à 6,9% pour 2017.

Une progression de 6,5% en 2018 marquerait un vif ralentissement et la plus basse performance chinoise en 28 ans.

La Chine favorise à présent “des objectifs qualitatifs” et “se reconcentre sur le marché intérieur, qui est moins dépendant des exportations, plus dans la consommation que dans le développement”, a relevé Mme Lagarde.

“C’est une économie qui n’est pas en ralentissement”, a-t-elle déclaré, rappelant qu’il s’agit de “la deuxième économie mondiale”.

Mme Lagarde est arrivée jeudi en Argentine pour participer lundi et mardi prochains à une réunion des ministres des Finances et des présidents des banques centrales des pays du G-20.

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