La zone euro se prépare à donner deux ans de plus à la Grèce pour réduire son déficit

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Les ministres des Finances de la zone euro chercheront lundi soir comment financer une bulle de répit qu’ils pensent accorder à la Grèce dans son effort d’assainissement budgétaire. Il est question de donner à Athènes deux ans de plus pour ramener son déficit sous la barre des 3% du PIB.

Après l’Espagne et le Portugal, qui ont déjà obtenu des délais pour supprimer leur déficit excessif, la Grèce pourrait obtenir deux années de plus, jusqu’en 2016. La profonde récession économique qui frappe le pays, où le PIB devrait reculer de 6% cette année après avoir déjà chuté de plus de 7% l’an dernier, explique cette très relative clémence des Européens.

Le dernier paquet de coupes budgétaires, voté lundi matin dans la douleur au parlement grec et dont le Premier ministre Antonis Samaras a promis qu’il serait le dernier, justifie également le report de deux ans des objectifs.

Problème: ce répit aurait pour conséquence de repousser également la date à laquelle la Grèce atteindrait le seuil, jugé soutenable, d’une dette publique de 120% du PIB en 2020. Il déboucherait surtout sur un trou de financement estimé entre 15 à 30 milliards d’euros. Or, la dette grecque est désormais détenue en grande partie par les autres Etats européens, très réticents à abandonner leurs créances.

A plus court-terme, la Grèce espère obtenir rapidement le déboursement d’une nouvelle tranche d’aide de 31,5 milliards d’euros pour l’empêcher de tomber en cessation de paiement.

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