La zone euro entre dans une phase de croissance “solide”

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La zone euro entre cette année dans une phase de croissance “solide”, qui pourrait atteindre 0,5% au deuxième trimestre, soutenue par la consommation privée, d’après les prévisions publiées jeudi par trois instituts européens.

La croissance devrait atteindre 0,4% au premier trimestre dans le bloc monétaire, soit le même rythme qu’à la fin de l’année dernière, ont ainsi indiqué l’Insee (France), l’Ifo (Allemagne) et l’Istat (Italie) dans un communiqué commun.

En dépit des incertitudes liées au Brexit ou aux élections prévues cette année en France et en Allemagne, la reprise en zone euro devrait s’accélérer au deuxième trimestre pour atteindre 0,5%, avant de retrouver une croissance de 0,4% au troisième trimestre 2017.

Cette croissance, qualifiée de “solide”, est soutenue essentiellement par la consommation privée qui, “malgré la hausse de l’inflation qui érode le pouvoir d’achat des ménages”, bénéficie “d’une hausse du revenu disponible et de conditions favorables sur le marché du travail”, ont souligné les trois instituts.

La consommation privée devrait ainsi continuer de croître de 0,4% “jusqu’au troisième trimestre”, “grâce à une hausse attendue des salaires et une légère baisse du taux d’épargne”, ont expliqué les instituts. “La hausse régulière de l’emploi soutiendrait aussi le revenu”, ont-ils ajouté.

Les investissements se renforceraient aussi en zone euro, en raison de “la hausse marquée de la confiance des chefs d’entreprises depuis février, stimulée par une tendance haussière des perspectives d’emploi et des carnets de commandes, associée à une orientation à la hausse des permis de construire”.

Dans ces conditions, les trois instituts tablent sur “une reprise rapide de l’investissement en construction dès le deuxième trimestre 2017”.

Dans leurs prévisions, les instituts lancent toutefois un avertissement sur “l’incertitude” qui “reste forte” en zone euro notamment sur les futures relations entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, “et sur les conséquences politiques des élections en France et en Allemagne”.

“De plus, une inflation plus élevée pourrait entraver la croissance via l’effet des salaires réels sur la tendance de la dépense des ménages”, préviennent-ils. En outre, “l’incertitude sur les nouvelles orientations politiques américaines reste aussi considérable”, ont-ils ajouté.

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