La Syrie au bord de l’effondrement économique

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“Il faut oeuvrer pour redonner confiance à l’économie syrienne car il existe un danger d’effondrement”, a affirmé le président Bachar al-Assad dans un discours très écouté, où il appelle à un dialogue national… et parle à nouveau de “complot”.

Bachar al-Assad, président syrien dont le régime est en proie à une contestation sans précédent depuis plus de trois mois, a indiqué lundi que l’économie syrienne était menacée “d’effondrement”, dans un discours à l’université de Damas retransmis par la télévision d’Etat.

“Il faut oeuvrer pour redonner confiance à l’économie syrienne car il existe un danger d’effondrement, a indiqué le président. La Syrie doit rechercher un nouveau modèle économique. Dans le passé, c’était le modèle socialiste. Certains disent que ce type de système est mort. Il faut rechercher un modèle qui convienne à la Syrie.”

Le régime de Bachar al-Assad est la cible, depuis le 15 mars, d’un mouvement de contestation sans précédent qui se traduit par des manifestations, violemment réprimées, dans tout le pays.

Bachar al-Assad appelle à un dialogue national… et parle à nouveau de “complot”

Bachar al-Assad a également appelé à un “dialogue national” pour sortir le pays de la crise, évoquant pour la première fois la possibilité d’abroger un article constitutionnel sur la prééminence du parti Baas. Dans son discours à l’Université de Damas, sa troisième intervention publique depuis le début de la contestation, le président syrien a de nouveau parlé “d’un complot” fomenté contre la Syrie et affirmé qu’il n’y aurait pas de réformes “dans le chaos”. “Les responsables de l’effusion de sang rendront des comptes”, a-t-il dit alors que la répression des manifestations depuis le 15 mars ont fait plus de 1.300 morts parmi les civils, selon des ONG syriennes.

“On peut dire que le dialogue national est le slogan de la prochaine étape, a déclaré le président syrien dans ce discours. Le dialogue national pourrait aboutir à des amendements à la Constitution ou à une nouvelle Constitution. Certains pensent qu’il y a des atermoiements concernant les réformes, qu’il n’y a pas de sérieux. Cela n’est pas vrai, le processus de réformes est une conviction totale dans l’intérêt de la patrie.”

“Ce qui se passe aujourd’hui de la part de certains n’a rien à voir avec les réformes ou le développement, il s’agit de sabotage, a-t-il néanmoins affirmé. Il y a certainement un complot (contre la Syrie). Les complots sont comme des microbes qu’on ne peut éliminer, mais nécessitent que l’on renforce notre immunité. Je ne pense pas qu’il y ait eu un seul jour où la Syrie n’a pas fait l’objet d’un complot, que ce soit en raison de sa situation géographique ou en raison de sa position politique.”

Trends.be, avec Belga

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