La richesse a augmenté, mais elle est de moins en moins bien répartie, selon la FGTB

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La richesse globale en Belgique n’a cessé d’augmenter depuis 2008, elle est cependant de moins en moins bien répartie, selon le baromètre socio-économique de la FGTB présenté mercredi à Bruxelles. En cause, selon le syndicat socialiste, les mesures d’austérité en vigueur en Europe.

Selon le baromètre, qui se base sur des données académiques et d’institutions internationales telles que le FMI, l’OCDE ou encore l’Union européenne, le Belge adulte moyen possède aujourd’hui un patrimoine de 240.000 euros, alors qu’il était encore de 193.000 en 2007. Cette augmentation ne reflète par contre pas un enrichissement généralisé puisque les 10% les plus riches de la population possèdent 44,23% de ce patrimoine et “que l’on constate une érosion de la classe moyenne”, souligne le secrétaire général Marc Goblet.

Parmi les mécanismes ayant bloqué la redistribution des richesses, la FGTB pointe notamment les changements dans les statuts des travailleurs, souvent forcés de travailler à temps partiel, le dumping social et la marge salariale généralisée.

Pour le syndicat, il est essentiel, pour relancer l’économie, de rétablir le lien entre l’évolution des salaires et les gains de productivité, “perdu”, entre autres, “depuis le triple saut d’index des années 80”. La FGTB table sur une “fiscalité plus juste”, et mise à nouveau sur la taxation des revenus du capital et sur un impôt des sociétés progressif pour “ne pas étouffer les petites entreprises”.

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