La reprise se confirme en Europe et en Belgique, mais lentement

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La reprise économique se confirme en Europe et dans la zone euro, mais elle reste lente, constate jeudi la Commission européenne dans ses prévisions économiques d’automne.

Le PIB de l’Europe devrait croître de 1,9% en 2015 et de 2% en 2016. La situation belge s’améliore “à un rythme modeste”.

La reprise économique s’est maintenue et étendue pour la troisième année d’affilée, “dans un contexte de baisse du prix du pétrole, de politique monétaire accommodante et de faiblesse relative de la valeur externe de l’euro”, indique la Commission.

La croissance sera généralisée en Europe, sauf en Grèce, où l’incertitude des derniers mois, et les difficultés pour conclure un accord entre la Grèce et ses créanciers, ont pesé sur les perspectives. La récession devrait se poursuivre en 2016, avant que la croissance ne revienne en 2017 (prévision de 2,7%).

Le PIB réel de la zone euro devrait augmenter de 1,6% en 2015, pour atteindre 1,8% en 2016 et 1,9% en 2017. Pour l’UE dans son ensemble, le PIB réel devrait augmenter pour passer de 1,9% cette année à 2,0% en 2016 et à 2,1% en 2017.

Au niveau belge, la croissance pour 2015 devrait s’établir à 1,3%, tout comme en 2016, avant d’augmenter à 1,7% en 2017, quand les sociétés commenceront à récolter les fruits “d’une compétitivité améliorée”.

La Commission prévoit que “les finances publiques belges s’améliorent modestement”. Elle table pour la Belgique sur un déficit de 2,7% en 2015, sous le seuil de 3% fixé par le traité de Maastricht. Le déficit devrait continuer à se réduire légèrement en 2016, à 2,6%, et en 2017, à 2,3%, en supposant que les politiques restent inchangées.

En France, le déficit budgétaire ne devrait pas passer sous les 3% en 2016, comme l’Espagne et la Grèce. Seules l’Allemagne et l’Estonie sont en surplus.

La Commission a aussi calculé l’impact de l’arrivée de nombreux réfugiés en Europe. “L’Europe fait face à un afflux sans précédent de demandeurs d’asile, ce qui a mis une pression considérable sur plusieurs pays de l’UE”, commente-t-elle dans ses prévisions.

La Commission prévoit l’arrivée, d’ici 2017, de 3 millions de personnes supplémentaires en Europe, soit une augmentation de population de 0,4%. L’impact de ces arrivées est modeste, mais positif, selon la Commission, qui évalue à 0,2% ou 0,3% cet impact sur le PIB européen.

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