La reprise espagnole a deux “ennemis”: l’instabilité politique et la Grèce

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Le chef du gouvernement espagnol, le conservateur Mariano Rajoy, a affirmé lundi que l’instabilité politique en Espagne et la situation en Grèce étaient les deux “ennemis possibles” de la reprise économique de son pays.

“En ce moment, je perçois comme ennemis de la reprise en Espagne l’instabilité politique, c’est un ennemi possible de la reprise, et ensuite la Grèce”, a déclaré Mariano Rajoy lors d’une rencontre avec la presse à Madrid, à un mois d’élections municipales et régionales.

Mariano Rajoy, en pleine campagne pour des municipales et régionales en mai, avant des législatives à la fin de l’année, a ensuite rappelé que la Grèce, en échange de financements européens, était tenue de respecter des engagements – réduction du déficit et dette publics, réformes structurelles. “Les choses n’allaient pas mal. Ensuite le gouvernement (grec) a changé. Le nouveau gouvernement a pris la décision de dire qu’il n’acceptait rien de ce que pouvait lui dire la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international”, a-t-il déclaré.

“Mais ces trois là étaient ses créanciers et s’il n’accepte rien, il prend le risque de ne plus avoir de financement”, a-t-il encore estimé. “La clef c’est d’avoir de la croissance et de l’emploi. Et pour cela il faut faire comme tout le monde: consolidation budgétaire, réformes structurelles, etc.”

“Je suis absolument convaincu que ce qu’il y a de mieux pour les Grecs, pour les Européens, pour la Grèce, pour l’Espagne et pour tous, c’est que la Grèce reste où elle est et qu’elle respecte ses engagements.

Je pense que l’on peut négocier (…) et atteindre des positions de bon sens”. “L’Espagne est le premier à avoir intérêt à ce que les choses se passent bien pour la Grèce”, a-t-il encore ajouté en soulignant que “personne ne déteste la Grèce ni M. Varoufakis”, son ministre des Finances.

Les négociations entre Athènes et ses créanciers vont reprendre lundi, a indiqué dimanche soir une source gouvernementale grecque en soulignant qu’un entretien téléphonique avait eu lieu entre le Premier ministre grec Alexis Tsipras et la chancelière allemande Angela Merkel.

Alors que les caisses se vident en Grèce, les négociations en vue du versement d’une dernière tranche de 7,2 milliards d’euros de prêts au pays par l’UE s’éternisent.

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