La promesse du FN: la baguette payée en franc dans un an

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Si Marine Le Pen est élue dimanche présidente de la France, “un an après très probablement” les Français paieront leur baguette “en franc”, a affirmé lundi le vice-président de son parti d’extrême droite Front National, Florian Philippot.

Interrogé pour savoir si un an après l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir en cas de victoire face au centriste Emmanuel Macron, les Français paieraient leur baguette en franc ou en euro, M. Philippot a répondu sur la radio France Inter: “Vous la payez un an après très probablement en franc, en nouveau franc. Pas l’ancien, dans une nouvelle monnaie nationale”.

Mme Le Pen a affirmé dimanche que la France aura “une monnaie nationale” si elle est élue présidente. La candidate a ajouté que cette monnaie nationale concernerait les achats quotidiens, tandis que l’euro “monnaie commune” concernerait uniquement “les grandes entreprises qui font du commerce international”.

Pour M. Philippot, les Français ne doivent pas avoir de doute sur l’ouverture de négociations avec l’Union européenne et la fin de l’euro comme monnaie unique. Après les négociations, au bout de six, sept ou huit mois, il y aura un “référendum afin que les Français puissent se prononcer sur l’accord qui aura été passé”, a-t-il précisé.

Marine Le Pen a régulièrement répété que, dès son élection elle entamerait une négociation avec l’UE pour “restituer au peuple français sa souveraineté monétaire”. À l’issue de cette négociation, à laquelle elle accordait six mois, elle prévoit un référendum sur l’appartenance à l’UE.

Mais de récentes déclarations ont jeté un flou sur la politique de l’extrême droite et son calendrier.

La candidate a récusé dimanche toute “contradiction” sur l’euro après avoir affirmé samedi dans son projet d’accord avec le souveraniste Nicolas Dupont-Aignan que sortir de l’euro, mesure emblématique de son projet ces dernières années, n’était pas “un préalable” à toute politique économique.

Il y aura donc bien une sortie de l’euro ? “Oui bien sûr”, a répondu M. Philippot. Mais “dans le temps de la négociation, on peut déjà faire des réformes économiques”, a-t-il insisté.

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