La pression fiscale sur les salaires augmente à nouveau

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La pression fiscale moyenne sur les salaires recommence à augmenter et pèse sur le revenu disponible réel, estime l’OCDE. La Belgique compte ainsi parmi les pays où les impôts étaient les plus élevés pour les couples mariés disposant d’un seul revenu égal au salaire moyen et ayant deux enfants.

La charge moyenne de l’impôt et des cotisations sociales applicables aux revenus salariaux a augmenté dans la plupart des pays en 2010, “inversant la tendance à la réduction de la pression fiscale qui avait été observée au cours des années précédentes”, avance une nouvelle étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Dans la plupart des cas, les augmentations signalées ont cependant été faibles.

La publication annuelle de l’OCDE intitulée Les impôts sur les salaires montre que la charge fiscale a augmenté dans 22 des 34 pays membres de l’Organisation. Les Pays-Bas, l’Espagne et l’Islande ont été parmi les pays qui ont enregistré des augmentations importantes, tandis que le Danemark, la Grèce, l’Allemagne et la Hongrie ont été parmi ceux qui faisaient apparaître les plus fortes baisses.

Lesimpôts sur les salaires, qui incluent les cotisations patronales et salariales de sécurité sociale, “constituent un facteur essentiel des décisions d’embauche des entreprises et de l’incitation à travailler au niveau individuel”, peut-on lire dans le communiqué de l’OCDE, qui estime que, “dans le cadre des efforts entrepris pour assainir les finances publiques et placer l’économie sur un sentier de croissance plus rapide, les gouvernements devraient envisager de modifier la structure fiscale en mettant plus l’accent sur les impôts indirects que sur les impôts directs“, par exemple en augmentant les impôts récurrents sur la propriété immobilière, “et en élargissant l’assiette de la TVA et de l’impôt sur le revenu des personnes physiques par la suppression de dépenses fiscales plutôt qu’en augmentant les taux de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et des cotisations de sécurité sociale”.

Quelques résultats du rapport de l’OCDE consacrés aux impôts sur les salaires

Le rapport de l’OCDE calcule la différence entre le coût total de l’emploi d’un salarié par un employeur et le revenu net disponible du salarié en question, compte tenu des prestations pour enfants à charge et autres allocations familiales dont bénéficient généralement les ménages. Le “coin fiscal” représente le montant total des impôts versés par les salariés et les employeurs, diminué des transferts en espèces reçus et divisé par les coûts salariaux totaux des employeurs.

En 2010, les impôts sur les salaires ont montré que :

– La France, la Belgique et l’Italie étaient les pays où les impôts étaient les plus élevés pour les couples mariés disposant d’un seul revenu égal au salaire moyen et ayant deux enfants, les coins fiscaux s’élevant à 42,1 % en France, 39,6 % en Belgique et 37,2 % en Italie.

– A l’extrémité la plus basse du barème, c’est la Nouvelle-Zélande qui enregistrait le coin fiscal le plus faible pour les couples mariés disposant d’un seul revenu égal au salaire moyen et ayant 2 enfants (- 1,1 %), suivie du Chili (6,2 %), de la Suisse (8,3 %) et du Luxembourg (11,2 %). La moyenne pour l’ensemble des pays de l’OCDE était de 24,8 %.

– La Belgique, la France et l’Allemagne enregistraient les coins fiscaux les plus élevés (55,4 %, 49,3 % et 49,1 % respectivement) pour les salariés célibataires sans enfants rémunérés au salaire moyen bien que le coin fiscal ait diminué de près de 2 points en Allemagne en 2010.

– A l’autre extrémité du barème, le coin fiscal des salariés célibataires sans enfants rémunérés au salaire moyen au Chili et au Mexique n’était respectivement que de 7 % et de 15,5 %. En Nouvelle-Zélande, ce chiffre était de 16,9 %, et de 19,8 % en Corée. La moyenne pour l’ensemble des pays de l’OCDE était de 34,9 %.

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