La France échappe à la récession

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La croissance a été nulle en France au deuxième trimestre 2012 par rapport au précédent, a annoncé mardi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans une première estimation pour la période. L’économie française évite donc de justesse de faire un premier pas vers la récession, comme le prédisaient notamment la Banque de France et plusieurs économistes. La stagnation du produit intérieur brut (PIB) constatée au printemps est conforme aux prévisions de l’Insee. Il s’agit en revanche du troisième trimestre consécutif de stagnation.

L’Insee a en effet révisé à la baisse ses chiffres du quatrième trimestre 2011 (0% au lieu de +0,1%), même si la croissance sur l’ensemble de l’an dernier reste inchangée à +1,7%.

Malgré cette performance mitigée au deuxième trimestre, l’objectif gouvernemental d’une croissance de 0,3% sur l’ensemble de l’année 2012 reste réalisable.

L’acquis de croissance, c’est-à-dire le résultat d’ores et déjà obtenu pour l’année si le PIB devait continuer à stagner jusqu’en décembre, est en effet de 0,2%, et l’Insee prédit un léger rebond au second semestre.

Au printemps, les dépenses de consommation des ménages ont reculé légèrement (-0,2% après +0,2% au trimestre précédent), tandis que l’investissement global a rebondi (+0,6% après -0,8%), de même que celui des seules entreprises non financières (+0,7% après -1,4%).

La France fait une nouvelle fois moins bien que son principal partenaire, l’Allemagne, qui a affiché une croissance de 0,3% au printemps, selon des chiffres également publiés mardi, soit une croissance meilleure que prévu par les analystes mais marquant un ralentissement après une croissance de 0,5% au premier trimestre.

Les analystes selon l’agence Dow Jones Newswires tablaient auparavant sur une hausse de 0,2% du produit intérieur brut (PIB).

Ce dernier a été tiré par la hausse des exportations, qui ont augmenté plus vite que les importations, indique l’institut Destatis dans un communiqué.

La progression de la consommation des ménages en Allemagne ainsi que des dépenses publiques a également contribué à la hausse du PIB, permettant de compenser le recul des investissements, constaté en particulier dans les biens d’équipements.

Au premier trimestre, la croissance allemande s’était élevée à 0,5%, après avoir reculé de 0,1% au dernier trimestre 2011.

En rythme annuel, donc par rapport au deuxième trimestre 2011, le PIB allemand a progressé de 0,5% au deuxième trimestre, selon cette première estimation, et de 1% en données corrigées des variations saisonnières.

Avec sa croissance “modérée”, selon les mots de Destatis, l’Allemagne s’en sort mieux que beaucoup de ses partenaires européens.

Trends.be avec Belga

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