‘La fiscalité belge doit être revue de fond en comble’

Le Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles. © Image Globe

La Belgique fait partie des nombreux pays qui ont à la fois “un besoin potentiel de réduire une pression fiscale relativement élevée sur le travail” et “de l’espace pour augmenter les taxes les moins distorsives”, estime la Commission européenne dans un rapport, relayé mardi par De Tijd et l’Echo.

Le tax shift de 7,2 milliards d’euros annoncé par le gouvernement Michel va certainement dans la bonne direction, mais il pourrait ne pas suffire à contenter la Commission, explique l’Echo. La fiscalité freinerait encore beaucoup trop l’économie et l’emploi en Belgique, aux yeux de l’organe exécutif de l’UE.

D’après les experts du Berlaymont, la Belgique a encore de la latitude pour éponger la fiscalité sur le travail: les taxes environnementales doivent être revues, de même que celles sur le logement (la Belgique est le seul pays qui applique encore des taxes de transaction supérieures à 10%).

Le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, juge toutefois les conclusions de l’exécutif européen prématurées, voire sans objet. Les chiffres pris en compte par la Commission européenne ne tiennent pas compte du dernier glissement fiscal entrepris par le gouvernement avant l’été, souligne le ministre. “C’est précisément ce grand tax shift de 8 milliards d’euros qui vise à alléger le fardeau fiscal sur le travail. Les représentants de la Commission européenne confirment que ce glissement n’est pas pris en compte dans le rapport”, précise M. Van Overtveldt.

Tout en mentionnant que certains chiffres de l’étude datent de 2012, le ministre pointe encore que le rapport ne prend pas en compte les autres conséquences positives d’un tax shift sur la compétitivité et le pouvoir d’achat.

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