La FEB ne partage pas l’optimisme de la BNB

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Après ING Belgique, la Fédération des entreprises de Belgique remet sérieusement en cause les prévisions économiques optimistes de la BNB et du Bureau du plan. Et prévient : “Il faut s’atteler au débat de la fin de carrière au second semestre !”

La croissance de 2,2 % en 2012, prévue par la Banque nationale et le Bureau du plan, est trop optimiste, a prévenu mercredi la Fédération des entreprises de Belgique lors de la présentation de son enquête conjoncturelle. Vendredi dernier déjà, ING Belgique avait dévoilé des perspectives économiques moins positives pour la Belgique.

“Il s’agit de prévisions à politique constante, sans mesures d’assainissement qui devront être prises pour le budget 2012”, a nuancé Geert Vancronenburg, conseiller en macroéconomie auprès de la FEB, commentant les prévisions du Bureau du plan.

Or, “la manière dont cet assainissement sera fait est importante, estime la fédération patronale. Des études montrent qu’il sera possible de réaliser une croissance avoisinant les 2 % en 2012 si l’assainissement porte sur les dépenses et non sur des impôts plus élevés.”

Pour la FEB, l’assainissement des dépenses aura aussi un impact favorable pour le taux d’emploi.

FEB : “Il faut s’atteler au débat de la fin de carrière au second semestre”

Selon la FEB, les partis politiques doivent réaliser une percée, dans la seconde partie de l’année 2011, dans le débat sur la fin de carrière. “Sinon, les coûts salariaux risquent de dérailler et nos entreprises perdront des commandes”, a affirmé la fédération patronale lors de la présentation des résultats de son enquête conjoncturelle semestrielle.

Le vieillissement de la population se ressent déjà dans les entreprises, selon la FEB : “La pression qui existe aujourd’hui, consécutive au remplacement de nos anciens travailleurs, hypothèque notre croissance économique”, estime Rudi Thomas, administrateur délégué de la FEB. Il a ajouté que la pénurie sur le marché du travail mettra une pression accrue sur les salaires.

“Quel que soit le scénario politique, il faut s’attaquer au second semestre aux départs anticipés. Si cela ne se produit pas durant cette période, alors, le débat sur la fin de carrière risque d’aboutir dans le giron des élections sociales et des négociations pour un nouvel accord professionnel.”

Trends.be, avec Belga

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