“La dette de Bruxelles a explosé avec l’Olivier !”

© Image Globe/Nicolas Maeterlinck

La dette de la Région bruxelloise a explosé depuis l’arrivée de la majorité Olivier en 2004, de près de 2 milliards d’euros, soit 114 % en 8 ans, dénonce Didier Gosuin, chef du groupe FDF au Parlement bruxellois.

“Depuis l’arrivée de l’Olivier, la dette bruxelloise a explosé de 2 milliards !”

Depuis l’arrivée de la majorité Olivier en 2004, la dette de la Région bruxelloise a explosé de près de 2 milliards d’euros, soit 114 % en 8 ans, a affirmé mardi Didier Gosuin, chef du groupe FDF au Parlement bruxellois. Selon lui, on ne perçoit pourtant toujours pas les signes d’une stratégie pour la faire décroître à moyen terme, que du contraire.

La crise financière économique et le dérapage lié au crash de Dexia et du Holding Communal ne pèsent qu’un poids limité dans l’évolution de cette situation financière. D’autant que les recettes de la Région, boostées notamment par le repli des habitants sur l’immobilier, et donc par la hausse des recettes en droits d’enregistrement, ont connu une hausse de 665 millions d’euros, ou 31,6 % entre 2004 et 2009, et que l’on prévoit une augmentation de près de 11 % en 2012.

D’après le chef du groupe FDF, le niveau réel de la dette bruxelloise est de 3,258 milliards d’euros en 2011, soit une augmentation de 82 % par rapport à celui de 2007. De plus, la Cour des comptes a mis en exergue le fait que le projet de budget 2012 s’écarte de près de 82 millions d’euros du Programme de stabilité de la Belgique, pour se fixer à un déficit de 254 millions d’euros.

Ce résultat est obtenu, qui plus est, en tablant sur une croissance de 1,6 % alors que le Conseil supérieur des finances a ramené les prévisions de croissance du budget fédéral à 0,8 % pour 2012.

“A y regarder de plus près, le refinancement de Bruxelles en 2012 est un mirage !”

A y regarder de plus près, la part du refinancement de la Région bruxelloise promise en 2012 est un mirage car le seul montant affecté au refinancement garanti de politiques régionales (29 millions d’euros) est annihilé par la croissance de la charge de la dette régionale, ont par ailleurs affirmé mardi les députés bruxellois FDF Didier Gosuin et Serge de Patoul.

Selon Didier Gosuin, le texte de la sixième réforme de l’Etat prévoit un premier volet de refinancement de 134 millions d’euros en 2012. La Cour des comptes constate en réalité que ce montant est de 74 millions d’euros. Mais 30 millions de cette somme seront affectés à la sécurité, de compétence communale. Quatre millions seront consacrés aux primes linguistiques mais peut-être conditionnées à de nouvelles exigences.

Par ailleurs, la dotation fédérale de 45 millions d’euros consacrés à la mobilité n’aura pas d’effet puisque le gouvernement bruxellois oblige la STIB a dégager un boni de 57, 5 millions d’euros, a encore souligné le chef du groupe FDF, au cours d’une conférence de presse.

A ses côtés, Serge de Patoul a estimé que les 8 millions d’euros de refinancement destinés à la Commission communautaire française n’étaient qu’un “trompe-l’oeil” qui tente de dissimuler une mise à mal de la solidarité intra-francophone par les majorités Olivier.

D’après lui, profitant de cette opération, le gouvernement de la Communauté française a en effet prévu de diminuer de 8 millions d’euros la dotation de 12,5 millions d’euros qu’elle octroyait à la CoCof pour aider celle-ci à assumer les compétences communautaires supplémentaires qui lui avaient été transférées à la suite d’accords institutionnels antérieurs.

Trends.be, avec Belga

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